Le spécialiste du luxe Richemont ne prévoit de céder aucune marque, ont affirmé ses responsables dans le journal "Le Temps". Le groupe genevois ne prévoit également pas d'effectuer des acquisitions, l'objectif étant d'exploiter l'"important" potentiel de croissance des maisons.

"Richemont ne va céder aucune de ses marques. Cela n'est pas du tout prévu", a insisté le codirecteur Richard Leupe, dans un entretien paru samedi. Bernard Fornas, l'autre codirecteur de Richemont, a précisé que "les maisons qui vont un peu moins bien ont été réorganisées, repositionnées, afin de mieux rebondir".

Le groupe, qui détient notamment de prestigieuses marques horlogères comme Cartier, Piaget et Van Cleef & Arpels, ne table également pas sur des acquisitions. "Dans toutes nos maisons, le potentiel de croissance demeure encore très important, énorme", a souligné M. Fornas.

Alors que le Salon international de la haute horlogerie (SIHH) de Genève a fermé ses portes vendredi, les responsables de Richemont ont dressé un bilan positif de l'événement. "Nous continuons de constater un très gros attrait de la part de nos clients et détaillants", a indiqué M. Fornas.

Selon Richard Leupe, "l'humeur reste très positive pour la branche, du moins pour nos maisons horlogères. La plupart des facteurs macroéconomiques semblent d'ailleurs aller en s'améliorant, mais nous refusons de faire de quelconques prévisions".

Interrogés sur les perspectives en 2014, les codirecteurs ont été très prudents. "Les spécialistes et économistes disent que 2014 sera meilleur que l'an dernier. Mais, en fait, on n'en sait rien. La conjoncture mondiale reste très volatile, au gré des informations économiques et politiques", a estimé M. Leupe. Selon ce dernier, "les taux de change peuvent avoir un impact significatif".

Concernant la campagne de moralisation en Chine, visant à contrer les dépenses ostentatoires et la corruption des cadres, l'impact a été jugé limité par la direction de Richemont.

"Cela a eu certes un effet négatif, limité néanmoins. Mais on oublie aussi trop souvent de dire que la classe moyenne fleurit et dispose donc de moyens supplémentaires pour acquérir des produits de luxe. La plupart des achats en Chine sont des achats non liés aux cadeaux d'affaires", a estimé M. Fornas.

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