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« Les horlogers suisses envisagent 2014 avec sérénité, tout en tablant sur une croissance mesurée et raisonnable » déclare dans un communiqué, reçu cette semaine par la rédaction de Luxe Revue, le comité des exposants de la 42e édition du salon de l’horlogerie et de la bijouterie Baselworld qui ouvre ses portes à Bâle dans un mois exactement, le 27 mars (jusqu’au 3 avril). Début février, la Fédération de l’industrie horlogère suisse (FH) a également indiqué s’attendre « à une progression plus soutenue qu’en 2013 ». D’après ses statistiques, les exportations sont restées à un niveau record l’an dernier, atteignant l’équivalent de 21,8 milliards de francs (17,9 milliards d’euros), même si elles ont nettement ralenti, passant de +11% à 2012 à +1,9% en 2013. « En volume, la Suisse a exporté 28,1 millions de pièces. Il s’agit d’une diminution d’un peu plus d’un million d’unités (-3,6%) par rapport à 2012. Les principales matières ayant contribué à ces évolutions sont l’acier (+4,9%) et la catégorie des autres métaux (+15,7%) pour la valeur, tandis que les métaux précieux sont restés stables (-0,3%) » indiquait la FH.
Quatre marchés sur les quinze principaux ont enregistré une croissance négative en 2013 : Chine (-12,5%), France (-9,6%), Hong Kong (-5,6%) et Taïwan (-1,1%). La surévaluation du Franc suisse ainsi que la campagne menée par la nouvelle administration chinoise contre les détournements de fonds publics expliquent en grande partie les mauvais résultats asiatiques.
Les plus fortes progressions, à deux chiffres, ont quant à elles été observées au Royaume-Uni (+18,2%) et en Corée du Sud (+11,4%), ainsi qu’au Moyen-Orient (+10,7%).
Signe encourageant rapporté par la FH, qui constate cependant que les principaux marchés n’évoluent pas « de manière uniforme » : le premier mois de l’année 2014 enregistre une hausse de +5,6% par rapport à janvier 2013, +1,8% pour la seule Chine continentale.
Début février aussi, Swatch Group observait de son côté un début très prometteur pour son portefeuille de vingt marques et soulignait « une saine croissance » attendue pour 2014. En 2013, le leader du secteur a rapporté un chiffre d’affaires brut de 8,8 milliards de francs en progression de 8,3% et un résultat opérationnel de 2,3 milliards ou 17% (27,4% si l’on inclue l’indemnité de plus de 400 millions de francs obtenue suite au procès gagné contre Tiffany & Co).
Le salon international Baselworld sera sans doute le lieu idéal pour relayer le regain d’optimisme de l’industrie horlogère suisse ainsi que son entrée dans un nouveau cycle de croissance. Nombre de ses acteurs « célébreront des anniversaires en 2014, augurant des éditions spéciales, déclinées en séries limitées » nous confie le comité des exposants, qui précise : « Comme une invitation à plonger au cœur de ses rouages, la mécanique horlogère s’affiche volontiers dans des compositions squelettées. Côté complications, les chronographes sont toujours très présents, tandis que les réserves de marche tendent à devenir toujours plus performantes. Très en vogue cette année, les complications dites « astronomiques » mettent en scène des phases de lune originales, ainsi que d’ingénieux quantièmes. Parmi les complications majeures, le tourbillon conserve les faveurs des mouvements de prestige, tout en trouvant de nouvelles expressions au travers de constructions novatrices défiant les lois de la gravité. Également présents dans les modèles 2014, les mouvements à quartz rythment aussi bien des modèles féminins que masculins, allant de la montre sportive à la pièce joaillière. »
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