|
Le nombre d'exposants pour la 42e édition du Salon mondial de l'horlogerie et de la bijouterie, qui démarre, est stable. Mais le monde horloger s'inquiète du possible déficit de main d’œuvre étrangère.
De nombreuses interrogations. C'est ce que suscite l'acceptation par le peuple suisse de l'initiative contre l'immigration de masse pour la branche horlogère, a déclaré mercredi devant la presse à Bâle, Jacques Duchêne, président du comité des exposants de Baselworld, dont la 42e édition débute jeudi.
Un emploi sur deux dans l'horlogerie en Suisse est dû à de la main-d'oeuvre étrangère, que ce soient des frontaliers ou résidents.
«On est très inquiet car si la main d'oeuvre étrangère est restreinte, cela posera d'énormes problèmes aux grands groupes», a ajouté Jacques Duchêne.
Concernant Baselworld, sa directrice générale, Sylvie Ritter, a expliqué que le salon privilégie la qualité et le confort des exposants et c'est pourquoi leur nombre reste volontairement stable. Les exposants sont environ 1400 en 2014, représentant 1500 marques, contre 1460 l'an dernier.
Sur ce total, environ 300 (382 en 2013) sont suisses. Des chiffres plus précis ne sont plus divulgués.
Sous de bons auspices
La grand-messe de l'horlogerie sera inaugurée officiellement jeudi en présence du ministre de la Défense Ueli Maurer. Quelque 150'000 visiteurs, ainsi que près de 4000 journalistes, sont attendus depuis jeudi et jusqu'au 3 avril.
La branche sort d'un exercice 2013 record. Les exportations horlogères suisses ont augmenté de 1,9% l'an dernier à 21,8 milliards de francs. L'année 2014 a démarré sous de bons auspices, a ajouté François Thiébaud, président des exposants suisses. Les ventes à l'étranger ont progressé en janvier-février et sur un an de 6,8% à 3,3 milliards.
Chine: potentiels et obstacles
«En plus de la performance des montres de luxe en 2013, les produits de gamme moyenne se sont positionnés de manière très favorable», s'est réjoui Jacques Duchêne. Au niveau du marché chinois, «il y a du potentiel à condition que de nouvelles habitudes de consommation ne pénalisent pas les exportations».
Jacques Duchêne a précisé que, concrètement, la lutte en Chine contre la corruption pose des problèmes à l'industrie du luxe. Cette dernière est également pénalisée par des taxes - pour les garde-temps dès 1400 francs - qui ne seront réduites que progressivement en vertu de l'accord de libre-échange.
Pour François Thiébaud, le marché chinois devrait dégager le plus fort potentiel d'ici à cinq ans. «Non seulement la population est importante et son pouvoir d'achat croît d'année en année, mais le Chinois est soucieux de la tradition». Un élément qui joue en faveur de l'horlogerie suisse.
Un autre marché prometteur est l'Inde. Un accord de libre-échange avec ce pays est en discussion. «On est en négociation depuis quelques années. On espérait aboutir avant les élections indiennes mais ce ne sera pas possible, car il reste des divergences de vue au niveau des droits de douane et de la propriété intellectuelle», a précisé Jean-Daniel Pasche, président de la Fédération horlogère.
La grand-messe de l'horlogerie sera inaugurée officiellement ce jeudi en présence du ministre de la Défense Ueli Maurer. Quelque 150'000 visiteurs (voir ci-contre les people qui s'y sont rendus l'an dernier), ainsi que près de 4000 journalistes, sont attendus dès jeudi et jusqu'au 3 avril.
(ats/Newsnet)
24heures |