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A la veille de l'ouverture de l'édition 2014 de Baselworld, le patron de la marque de luxe italienne confie les grandes lignes de sa nouvelle stratégie.
Grapiller cinq rangs et revenir dans le top dix des marques horlogères suisses: tel est l'objectif de Bulgari.
«Bulgari doit reconquérir la place qui est la sienne» dans l'industrie horlogère, insiste Jean-Christophe Babin, dans une interview publiée mercredi par le quotidien Le Temps. «Ces dernières années, notre segment montre a moins progressé» que l'ensemble de la branche au niveau suisse», explique celui qui est à la tête du numéro trois mondial de la joaillerie depuis l'été 2013.
Actuellement, l'horlogerie pèse environ 20% dans le chiffre d'affaires de Bulgari, précise son directeur général. «Nous voulons parvenir à plus de 30%.» Les comptes 2010, les derniers publiés avant le rachat de la société par le groupe LVMH, présentaient des recettes de 1,07 milliard d'euros (1,31 milliard de francs).
Potentiel des montres féminines
Pour parvenir à ses fins, Jean-Christophe Babin mise notamment sur le potentiel «sous-exploité» qu'offrent les montres féminines. La société s'appuiera sur un savoir-faire global, cultivé ces dernières années à grand renfort de rachats. «Nous sommes devenus une manufacture à part entière. Nous avons développé et intégré toute la palette des compétences horlogères.»
Des compétences qui vont «du mouvement simple à trois aiguilles aux répétitions minutes et autres tourbillons». Le patron de Bulgari se réjouit au passage du fait que le mouvement en propre de sa société, le 191 lancé l'an dernier, «va arriver cette année à une production de 10'000 pièces».
Baselworld représente pour Bulgari un tremplin vers son «grand retour dans l'horlogerie». Une centaine de nouveautés seront présentées cette année à Bâle par la marque, soit trois fois plus que lors des précédentes éditions de la foire.
Nouvelle usine dans le Piémont
Pour cette année, Jean-Christophe Babin continue de prévoir - comme il le faisait déjà en automne dernier - une hausse de la demande en montres helvétiques située dans une fourchette de 5 à 10%. Il avertit néanmoins que «ce qui se passe en Chine, lié à la politique anticorruption, a un impact réel, voire structurel, sur la branche.»
En ce qui concerne la joaillerie, qui représente plus de 50% des ventes de Bulgari, Jean-Christophe Babin s'attend à «tripler la capacité de production interne grâce à la construction d'une nouvelle usine de bijoux dans le Piémont (Italie).» Et de préciser que la société va «commencer à fabriquer des bijoux pour certaines marques du groupe LVMH».
Plusieurs dizaines de millions de francs seront investis dans cette nouvelle structure, dont le chantier démarrera en septembre. «Le site devrait être opérationnel deux ans plus tard», précise le directeur de Bulgari.
(ats/Newsnet)
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