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Le principal salon horloger de Suisse ouvre ses portes au public et si les marques affichent leur confiance, certaines se montrent prudentes à l'heure où la Chine donne le ton.
Baselworld est l'occasion pour les maisons horlogères de montrer leur savoir-faire et les grand noms s'imposent dès l'entrée principale, que ce soit Rolex ou encore Patek Philippe. Le Salon international de l'horlogerie et de la bijouterie est aussi l'occasion pour Swatch de briller, le groupe horloger occupant avec ses marques les meilleures places au rez-de-chaussée.
Les maisons plus petites déploient leur pavillons, souvent de taille imposante dans les étages supérieurs. Quant aux autres marques, elles sont souvent releguées dans des halls annexes.
Et si les maisons horlogères affichent leur confiance, certaines restent prudentes. «Si 2013 a été un très bon exercice, nous pensons que 2014 sera une année de consolidation», a déclaré le directeur général de Zenith Jean-Frédéric Dufour à24 heures. La marque a enregistré de fortes croissances ces dernières années et elle table pour l'exercice en cours sur un taux à un chiffre, a-t-il ajouté.
Il n'y a pas que la Chine en Asie
La marque qui fait partie du groupe LVMH a plus que triplé son chiffre d'affaires en cinq ans, a-t-il rappelé. «Notre ambition est de replacer Zenith au top des manufactures suisses. On en est plus très loin», s'est réjoui Jean-Frédéric Dufour.
Si la Chine a confirmé son tassement au niveau des exportations horlogères, le directeur général estime que l'Asie dans son ensemble reste un marché plus que prometteur.
L'Extrême-Orient représente désormais plus de la moitié des ventes pour de nombreuses marques et de nombreux journalistes ou représentants asiatiques ont fait le déplacement à Bâle. Mais ce marché a ses propres règles.
La Chine, un marché et un acteur de poids
Les chronographes y sont peu populaires, surtout en Chine, comme l'a rappelé TAG Heuer et son nouveau directeur général Stéphane Linder dans une présentation. Et si des marques comme Omega, Longines et bien entendu Rolex s'y sont fait une place, d'autres souffrent de leur orientation sportive, comme Breitling.
TAG Heuer essaie de redresser le tir et de repartir à la conquête du marché chinois avec des modèles moins typés de sa collection Carrera. La marque basée à la Chaux-de-Fonds fait également partie du groupe LVMH et tout comme Zenith, elle essaie de maîtriser ses prix pour ne pas paraître comme une gamme aux prix très élevés.
Cette volonté fait écho à la volonté du gouvernement chinois qui a entamé une lutte contre la corruption et stigmatise désormais les montres de luxe, longtemps symbole des cadeaux en échange de passe-droit et autres privilèges.
Signe du poids de la Chine pour l'horlogerie suisse, Baselworld organise jeudi après-midi un forum qui accueillera entre autres le ministre chinois de l'industrie. Et une conférence de presse pour les médias chinois se tiendra vendredi après-midi.
(Newsnet)
24heures |