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La célèbre marque horlogère, Patek Philippe, dévoile son nouveau stand à l'occasion de la Foire de Bâle. La maison genevoise fêtera ses 175 ans en 2014.
Patek Philippe, une des marques les plus prestigieuses de l’horlogerie suisse, continue de cultiver sa différence. La maison genevoise active dans le très haut de gamme tient à son indépendance et ne cherche pas à croître à tout prix.
La société familiale a présenté cette année à Baselworld un nouveau stand: elle dispose désormais d’un espace de 1500 mètres carrés, soit un gain de 30% par rapport à l’édition précédente.
Patek Philippe a préféré attendre 2014, soit l’année de son 175e anniversaire, pour dévoiler son nouvel écrin, alors que la majorité des marques avaient fait peau neuve l’an dernier à l’occasion de l’achèvement des travaux de la Foire de Bâle.
"Nous n’étions tout simplement pas encore prêts", a indiqué le président de Patek Philippe Thierry Stern. Le projet a nécessité pas moins de trois ans.
Le pavillon a été conçu dans un souci d’ouverture. "Il ne faut pas donner l’impression d’être enfermé sur nous-mêmes", souligne Thierry Stern. Le défi consiste à se montrer efficace sans pour autant que cela soit apparent, résume-t-il.
De l'importance de l'indépendance
Baselworld reste un événement incontournable même pour une marque établie comme Patek Philippe. La société rencontre durant le salon 90% de ses détaillants, qui sont au nombre de 450 à travers le monde.
Thierry Stern reste très attaché à l’indépendance de Patek Philippe, un statut exceptionnel alors que la société dépasse le milliard de francs de chiffre d’affaires, selon les estimations.
"Je ne pourrais pas agir de la même manière si nous avions des actionnaires. Aujourd’hui, ma chance, c’est que je peux vraiment construire à très long terme ma stratégie", explique le représentant de la 4e génération de la famille Stern à la tête de Patek Philippe.
Optimiste pour 2014
Si l’horlogerie helvétique sort d’une période exceptionnelle, Thierry Stern se veut prudent. La société, qui compte quelque 2200 employés, a traversé durant sa riche histoire plusieurs périodes délicates. "Il est primordial d’avoir des réserves pour conserver l’ensemble des employés en cas de crise".
Quoi qu’il en soit, le président de Patek Philippe reste plutôt optimiste pour 2014, sans toutefois céder à l’euphorie. "Le client est prêt à investir dans de belles montres pour autant que la valeur soit pérenne", estime Thierry Stern.
L’an dernier, la manufacture est passée de 53’000 à 55’000 pièces. "Croître constamment n’a jamais été le but de Patek Philippe", rappelle-t-il.
Trois boutiques dans le monde
Au niveau commercial, l’entreprise défend également une stratégie qui diffère des grands groupes horlogers. Patek Philippe privilégie la collaboration avec les détaillants, indépendants si possible, plutôt que des boutiques en nom propre. "Je préfère rester horloger", déclare Thierry Stern.
La société fait seulement quelques exceptions: une boutique à Genève, à la rue du Rhône, seul endroit où l'on peut trouver toute la collection, une autre à Paris, à la place Vendôme, et une à Londres, "la ville où il faut être", dixit son père Philippe Stern, qui lui a transmis le flambeau en 2009.
La marque prépare une collection pour célébrer son 175e anniversaire. Elle sera dévoilée cet automne.
Source: ATS
La Côte
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