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Le récent salon Baselworld de Bâle a mis en lumière l’évolution des matières et des styles horlogers.
C’est le plus grand salon au monde dédié aux montres. Toutes les montres. De la fantaisie en plastiques aux joyaux de l’art horloger. Baselworld, qui s’est tenu à Bâle du 30 mars au 3 avril a permis à ses 150.000 visiteurs, venus de tous les continents, de découvrir les nouveautés de 1.500 exposants, provenant de plus de 40 pays.
Alors que quelques grandes manufactures renouent avec l’excellence des métiers d’art, et le savoir-faire du passé, d’autres s’inscrivent dans une démarche visant à rendre mécanismes, matériaux et habillages toujours plus fonctionnels et plus résistants.
Dans le même esprit, on peut se réjouir de constater que l’exercice – trop souvent gratuit – de complication des mouvements horlogers, tend de plus en plus à apporter du confort et de la facilité au porteur de la montre : une réserve de marche plus longue ou un second fuseau horaire, pour le voyageur.
Au hit-parade, les chronographes tiennent toujours la vedette, tout en « segmentant » ce marché, de façon de plus en plus nette, avec d’une part, les valeurs refuges telles Breitling, Zenith ou Omega et d’autre part les outsiders mécaniques à prix accessibles, tels Hamilton, Victorinox ou encore Oris.
Côté matières, deux tendances cohabitent dans la plupart des collections. La première est l’approche technologique, avec le titane et la fibre de carbone pour leur apport en légèreté et leur look très contemporain ou encore la céramique fine, pour son élégance et sa robustesse. La deuxième tendance, c’est le retour en force de l’or – rouge, rose ou blanc – qui n’hésite pas, comme dans les années 80, à se marier avec l’acier le plus simple. A noter également le succès des revêtements dits « PVD » (Physical Vaper Deposition) qui se déclinent, eux aussi, dans les couleurs de l’or, pour offrir des alternatives plus accessibles aux montres décorées du précieux métal.
Parmi les complications majeures, le Tourbillon et ses effets sur la gravité terrestre conservent les faveurs des mouvements de prestige. Et pour mieux séduire la clientèle relativement aisée, à qui s’adresse ce type de pièces, il vise maintenant à battre des records de minceur. Pour preuve : le Breguet automatique et ses 3 mm d’épaisseur de mouvement et ses 7 mm de boîtier.
Enfin, à noter pour la petite histoire, de nombreuses marques rêvent d’entrer dans la grande histoire en réalisant des séries spéciales et limitées censées célébrer le moindre anniversaire dans la maison. Une exception à la règle : la discrétion de Patek-Philippe qui fêtera, en octobre prochain, ses 175 ans d’existence et ne manquera pas de marquer avec brio, une aussi longue période consacrée, en permanence, à l’excellence horlogère.
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