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L’horlogerie dit NON au Smic En votation le 18 mai 2014
 
Le 02-05-2014
de FH - Fédération de l'industrie horlogère suisse

Dans le cadre de l'initiative "Pour la protection des salaires équitables", la Convention patronale de l'industrie horlogère suisse (CP) appelle à voter NON sur cet objet qui sera soumis au vote populaire le 18 mai prochain. La FH soutient cette prise de position.



La Convention patronale de l'industrie horlogère suisse (CP) appelle à voter NON à l’initiative sur les salaires minimums le 18 mai prochain. Excessivement rigide, nuisible pour ceux qu’elle prétend défendre, dangereuse pour l’économie tout entière, cette initiative traduit aussi la préoccupante dérive des syndicats qui délaissent le partenariat social au profit de réglementations uniformes. A cela s’ajoute une illusion: dans l’industrie horlogère, les 4'000 francs promis par l’initiative se réduisent à 3'516 francs!

Le 18 mai prochain, le peuple et les cantons sont appelés à se prononcer sur l’initiative syndicale «Pour la protection des salaires équitables (Initiative sur les salaires minimums)». Après le vote du 9 février sur l’immigration de masse, il serait très grave que la Suisse s’inflige un deuxième autogoal en introduisant un salaire minimum. La CP, représentant les intérêts de plus de 400 entreprises en Suisse occupant près de 50'000 travailleurs, appelle à un «NON» franc et massif.

Quatre bonnes raisons de dire «Non»
La CP n’est pas hostile au principe d’un salaire minimum: elle en négocie chaque année avec les syndicats. En revanche, elle s’oppose à l’idée d’un salaire minimum uniforme fixé par l’Etat, sans distinction entre régions et branches économiques ceci pour quatre raisons:

- L’initiative est excessivement rigide. Pourquoi 4'000 francs? Les initiants expliquent qu’il s’agit de viser les deux tiers du salaire médian. Et pourquoi ce pourcentage? On ne sait pas! Conclusion: le montant de 4'000 francs est arbitraire et déconnecté de la réalité. Les initiants soutiennent qu’un salarié doit pouvoir vivre de son travail sans recourir à une aide étatique. Or le coût de la vie est différent selon les régions, un salaire minimum unique dans tout le pays est donc injustifié.


- L’initiative pénalise ceux qu’elle prétend soutenir. Sous prétexte de donner un «coup de pouce» aux personnes touchant des salaires modestes, l’initiative va au contraire fragiliser leur situation: 4'000 francs représentent un coût trop élevé pour entrer sur le marché du travail. Les entreprises ne voudront dès lors plus engager des personnes peu ou pas qualifiées, ou des jeunes sortant de formation. Quel bel autogoal! Quant aux travailleurs gagnant des salaires supérieurs, ils peuvent redouter un ralentissement, voire un blocage de leur rémunération.


- L’initiative nuit au dynamisme de l’économie suisse. Le taux élevé de chômage chez nos voisins a une cause connue: un marché du travail rigidifié qui décourage l’embauche et accroît les coûts de production. Le Smic français n’a amélioré ni l’emploi, ni les rémunérations. Pourquoi s’inspirer d’un tel exemple? Avec un salaire de 4'000 francs, qui serait le plus élevé du monde, l’économie suisse serait lourdement pénalisée.


- L’initiative menace le partenariat social. Chaque année, la CP négocie des salaires minimaux d’embauche avec les syndicats; ces derniers admettent de fortes différences selon les régions et les secteurs économiques. Par exemple, dans le canton de Neuchâtel, un travailleur non qualifié de l’horlogerie gagne 3'610 francs, mais, en 2013, le syndicat Unia a conclu un salaire minimum de 3'300 francs pour un travailleur de l’industrie des Machines, alors que les profils du personnel sont très proches. On en déduit que le syndicat a tenu compte de circonstances particulières à chaque secteur. Et voilà qu’il soutient une réglementation étatique! Cette attitude est préoccupante: les syndicats délaissent le partenariat social. En acceptant un salaire inférieur à 4'000 francs dans une branche économique alors que, simultanément, ils visent un salaire étatique uniforme, ils ne respectent guère le principe de la bonne foi qui doit animer le partenariat social. Une convention collective de travail (CCT) négociée est un paquet complet; en enlever un élément central le remet en cause.


4'000 francs? Non, 3'516 !
L’initiative parle d’un salaire de 22 francs l’heure, mais, dans leur campagne, les initiants font miroiter un salaire de 4'000 francs par mois, sans trop insister sur le fait qu’il est versé douze fois et correspond à 42 heures de travail par semaine. Certaines personnes pourraient être tentées de voter oui… pour s’octroyer une augmentation de salaire. Elles ont tort, dans l’horlogerie en tout cas, car la branche verse treize salaires, ce qui ramène le salaire minimum promis par les syndicats à 3'692 francs, et connaît la semaine de 40 heures, ce qui le réduit encore la somme à 3'516 francs.

 



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