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200 salariés de plus ont été enregistrés à Genève. Les représentants du secteur s’inquiètent après le vote du 9 février sur l’immigration.
Mois après mois, la branche horlogère continue à se porter comme un charme. En 2013, près de 1500 emplois supplémentaires ont été enregistrés, par rapport à 2012. L’effectif total de ce secteur, très représentés dans l’arc jurassien et l’arc lémanique, s’approche désormais de la barre des 60000. Dans le canton de Vaud, 400 nouveaux collaborateurs ont rejoint cette industrie, Vaud talonnant désormais un des cantons historiques de la branche, le Jura. A Genève, environ 200 salariés de plus ont été répertoriés par la CPIH (Convention patronale de l’industrie horlogère suisse). Avec près de 10000 postes de travail, Genève est désormais le troisième canton de Suisse à employer le plus de salariés dans cette industrie, après Neuchâtel (environ 15500) et Berne (près de 11400).
Présidente de la CPIH, Elisabeth Zölch se déclare cependant inquiète des conséquences du vote du 9 février sur l’immigration. Elle plaide en particulier pour que la Suisse trouve une solution adéquate vis-à-vis des frontaliers, qui représentent un tiers des quelque 58000 emplois de cette branche. « Les frontaliers ne sont pas des immigrants. Nous devons absolument trouver une solution séparée pour les frontaliers. L’horlogerie cherche des spécialistes. Elle les trouve notamment chez les frontaliers », déclare-t-elle.
Membre du comité directeur du syndicat Unia, Pierluigi Fedele estime de son côté que les risques pesant au sein de la main-d’œuvre étrangère sont tout aussi importants que ceux qui pourraient toucher les frontaliers. « J’observe aussi que les branches économiques les plus puissantes – et l’industrie horlogère en est une – devraient pouvoir obtenir davantage de permis de travail ». Pierluigi Fedele se fait davantage de soucis pour certains secteurs de l’artisanat ou de la construction, qui pèsent moins que d’autres dans le cadre des bras de fer qui se préparent, chaque branche bandant ses muscles pour que leurs membres de soient pas pénalisés par les conséquences de l’initiative soutenue par l’UDC.
(TDG)
Tribune de Genève |