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En Suisse, des centaines d'emplois pourraient être créés par le groupe de luxe.
Le groupe de luxe Richemont veut continuer à engager du personnel en Suisse, a affirmé jeudi à Genève son co-directeur général Richard Lepeu. Dans le cadre des projets en cours, plusieurs centaines de postes vont être créés, à condition de recevoir les permis nécessaires, a-t-il précisé.
Sur les 30'000 personnes employées dans le monde par Richemont, 9000 travaillent en Suisse, a expliqué Richard Lepeu en conférence téléphonique. Plusieurs projets sont en cours de réalisation pour des marques du groupe, Panerai, Vacheron-Constantin, Piaget ainsi que le campus de Haute Horlogerie à Meyrin (GE), a-t-il rappelé.
«Nous allons continuer à engager du personnel, plusieurs centaines de personnes», a déclaré Richard Lepeu. «Nous espérons recevoir les permis de travail nécessaires», a-t-il ajouté aussitôt en référence aux résultats de la votation du 9 février sur l'immigration de masse et de la fin prochaine des accords sur la libre circulation des personnes avec l'Union européenne (UE).
Contingents à venir
Même si la question des contingents ne se posera que dans deux ou trois ans, «la planification d'une nouvelle usine se décide longtemps à l'avance», a fait remarquer M. Lepeu.
«C'est une question difficile. Nous avons travaillé avec les contingents avant l'accord sur la libre circulation. Nous recevrons sans doute les autorisations dans le meilleur intérêt de la Suisse et du peuple suisse, de manière contrôlée, mais il nous faut être sûrs de pouvoir créer des emplois et d'engager du personnel d'Allemagne, de France et d'Italie», a averti le responsable de Richemont.
Taux de change
Le fait de produire en Suisse a des effets négatifs sur le résultat du groupe en raison des taux de change. La marge de Richemont a ainsi souffert au cours de l'année écoulée de la baisse du yen et du dollar par rapport au franc, a relevé Richard Lepeu.
La dévaluation de ces monnaies a néanmoins pu être compensée par des hausses de prix. Par ailleurs, les ventes du groupe en Suisse se portent «plutôt bien», grâce aux touristes étrangers, en particulier en provenance de Chine.
(ats)
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