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Trois groupes suisses dans le top 10 mondial du luxe
 
Le 16-05-2014

Six entreprises helvétiques figurent parmi les 75 sociétés leaders dans le secteur du luxe, dont trois dans le top 10: Richemont (2e), Swatch Group (5e) et Rolex (10e).

La Suisse, grâce à l'horlogerie, brille au classement du luxe mondial. Six entreprises helvétiques figurent parmi les 75 sociétés leaders du secteur, dont trois dans le top 10: Richemont (2e), Swatch Group (5e) et Rolex (10e). Suivent Patek Philippe (35e), Audemars Piguet (47e) et Breitling (58e).

Richemont, Swatch Group et Rolex étincellent, grâce à un chiffre d'affaires de plus de 5 milliards de dollars (4,45 milliards de francs) en 2012 (ou en 2012/2013 pour ceux ayant des exercices décalés).

Les deux premiers groupes ont généré 74,9% des ventes de produits de luxe des six sociétés suisses classées. A elles seules, celles-ci ont contribué à hauteur de 16,1% aux revenus totaux des 75 firmes classées, selon une étude publiée jeudi par le cabinet Deloitte.

Elles se distinguent également en termes de taille, avec des ventes moyennes de 4,608 milliards de dollars, soit plus du double de celles des entreprises du top 75 (2,29 milliards de dollars).

"La pole position de l'industrie horlogère sur le marché du luxe en Suisse s'explique aisément par une clientèle internationale acquise à l'excellence des services et au riche héritage de ces entreprises", commente Karine Szegedi, associée au sein du secteur Consumer Business chez Deloitte en Suisse, cité dans le communiqué.

FRANCE EN TÊTE

Globalement, la France domine le classement: onze entreprises hexagonales, dont trois dans le top 10 (le numéro un mondial LVMH qui détient notamment le chaux-de-fonnier TAG Heuer, Kering (6e) et L'Oréal (7e)), se hissent dans le top 75. Avec l'Italie, l'Espagne et le Royaume-Uni également, l'Europe se trouve être le haut lieu du luxe.

Ces pays, en sus de la Suisse et des Etats-Unis, regroupent l'essentiel des sièges sociaux des firmes du secteur. Après LVMH et Richemont, l'américain Estée Lauder complète le podium. Suit l'italien Luxottica.

Comme dévoilé mardi, le secteur du luxe a vaillamment résisté à la crise, avec des ventes en hausse de plus de 12% en 2012, malgré le contexte économique morose. Les 75 plus grands acteurs mondiaux ont réalisé un chiffre d'affaires cumulé de 171,8 milliards de dollars.

FUSIONS-ACQUISITIONS AU SECOND SEMESTRE

Ils devraient poursuivre leur croissance dans les pays développés ces prochains mois, alors que des risques persistent dans les marchés développés. Leur performance globale "ne dépendra pas seulement de la croissance économique, mais aussi de facteurs tels que le volume des voyages, la protection de la propriété intellectuelle, la propension des consommateurs à l'épargne et l'évolution de la distribution des revenus", selon Karine Szegedi.

Le cabinet prévoit, en outre, des fusions-acquisitions en seconde partie d'année, "les conglomérats de produits de luxe cherchant à stimuler leur croissance et à augmenter leurs parts de marché grâce à des consolidations", relève la spécialiste.

Le premier rapport annuel "Global Powers of Luxury Goods" est axé sur quatre grandes catégories de produits de luxe: vêtements haute couture, sacs à main et accessoires, haute joaillerie et montres, cosmétiques et parfums. Il n'analyse pas les groupes suivants: voitures, voyages et loisirs, bateaux de plaisance et yachts, objets d'art et de collection, vins et spiritueux haut de gamme.

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