Le groupe horloger a dû revoir la publicité géante qu'il comptait afficher place de la Concorde à Paris. Le slogan, qui jouait sur la décapitation de la reine Marie-Antoinette, est très mal passé dans la capitale française.

L'histoire démarre comme un banal projet publicitaire. L'Automobile Club de France (ACF) cherche à rénover son prestigieux bâtiment classé, place de la Concorde à Paris. Swatch Group lui propose donc, contre rémunérations, de tendre une bâche sur sa façade le temps des travaux.

Le projet fait déjà grincer des dents, d'autant que les rénovations, qui vont coûter plusieurs millions d'euros, doivent s'étaler sur 18 mois dès juin 2014. La pratique devient toutefois courante à Paris et elle est même encadrée par la loi. Elle permet ainsi à des organismes de lever des fonds le temps des travaux.

Le groupe suisse, qui compte ainsi bénéficier de cet emplacement privilégié pour promouvoir une de ses montres, a même prévu le slogan. Sur une toile géante qui détonne dans le paysage avec son fonds de roses, il voulait afficher «Marie-Antoinette en aurait perdu la tête».

Un clin d’œil qui ne passe pas

Seulement voilà: le slogan n'a pas plu et la très sérieuse Direction régionale des affaires culturelles (Drac), qui a pourtant autorisé la bâche, tombe sur le dos de Swatch et interdit l'affichage de la phrase. Le groupe horloger doit s'exécuter.

Swatch voulait proposer un clin d’œil historique puisque c'est sur cette place, qui s'appelait autrefois Place de la Révolution que la reine Marie-Antoinette fut décapitée le 16 octobre 1793!

«Nous avons déjà fait la même chose sur de nombreux monuments parisiens emblématiques, place Vendôme, sur le Louvre... Il n'y a jamais eu aucun problème», s'étonne à Bellesmontre.com Florence Ollivier, directrice générale de Swatch Group France. Comme quoi il n'y pas que Marie-Antoinette à perdre la tête sur cette place...

(Newsnet)
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