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Grégory Pons Nick Hayek face à Marie-Antoinette, place de la Concorde
 
Le 06-06-2014

Une bâche sanglante, porteuse d’une maxime publicitaire qui sonne comme un blasphème contre la mémoire d’une reine innocente assassinée...

Grégory Pons : Nick Hayek face à Marie-Antoinette, place de la Concorde

C’est vrai : il est difficile de cracher sur la tombe de la reine décapitée, dont le corps a été jeté à la fosse commune, à l’emplacement de l’actuelle chapelle expiatoire de Paris. Sauf que faire de l’humour sur ce crime de la Révolution française est une insulte à l’histoire de France… Pour qui a un tant soit peu de mémoire, les liens que Nicolas Hayek, le créateur du Swatch Group devenu le re-créateur de Breguet, avait noué avec la reine Marie-Antoinette, par-delà deux siècles d’histoire, tenaient à la fois de la fascination amoureuse et de la séduction personnelle. Ce n’est pas seulement par goût du défi mécanique ou par caprice marketing que Nicolas Hayek avait entrepris de reconstruire la montre « Marie-Antoinette » (disparue alors après un vol, mais retrouvée depuis dans de mystérieuses circonstances), mais par une sorte d’hommage filial, hautement respectueux, comme pour l’offrir spectaculairement à cette reine-martyre qui était montée sur l’échafaud sans jamais avoir vu cette montre Breguet qui lui avait offerte par amour. On se demande ce qu’aurait pensé Nicolas Hayek de la bâche publicitaire que le Swatch Group comptait apposer, place de la Concorde, à quelques mètres des pavés imbibés du sang de la reine, sur la façade de l’Automobile Club dont il s’agissait de masquer la façade en travaux. Une bâche sanglante, porteuse d’une maxime publicitaire qui sonne comme un blasphème contre la mémoire d’une reine innocente assassinée : « Marie-Antoinette en aurait perdu la tête »… (…) Heureusement que le directeur régional de l’Action culturelle (organisme d’Etat) a pu percevoir à temps la charge blasphématoire de ce slogan : il a donc fait interdire la pose de cette bâche, transformée depuis avec le seul logo de la marque – ce qui est encore plus nul en termes de communication ! (…) Si des têtes doivent tomber, c’est bien à la direction française de Swatch et du Swatch Group, lequel doit des excuses publiques aux Parisiens et au peuple français…

Béatrice Deslarzes : Exit, la sacralisation de l'autonomie? Je sais depuis longtemps que Bertrand Kiefer même si il a fait des études de médecine ne peut pas cacher qu'avant cette profession il a fait la théologie et qu'il raisonne encore souvent comme un curé qu'il fut. En lisant son article dans la Revue médicale suisse,comme médecin conseil d'Exit je pourrais me sentir fortement critiqué et obsédé par ce qu'il appelle l'autonomie. Il est vrai que Exit prône et respecte avant tout le libre choix de sa mort et que cette association vient d'élargir ses indications d'assistance au suicide chez les personnes âgées souffrant de polypathologies invalidantes ce qui à l'air de déplaire à Bertrand Kiefer. Ce que ce théologien/médecin oublie c'est que Exit a un effet préventif sur le suicide et que ses membres se sentent très rassurés de faire partie de cette association car souvent lorsque l'on a eu un entretien avec les personnes qui demandent l'assistance au suicide elles se sentent tranquillisées car elles savent qu'elles sont entendues. (…)

Pascal Décaillet : Financer des émissions, pas des entreprises (…) Entrepreneur indépendant, employeur, journaliste depuis bientôt trois décennies, ayant travaillé autant pour le privé que pour la SSR, je milite pour une redéfinition complète du champ de ce qu’il est convenu d’appeler le « service public ». Pour abattre immédiatement mes cartes et dévoiler le fond de ma pensée, je peine à entrevoir pourquoi, en 2014, les journaux papiers étant entièrement financés par le privé, il faudrait éternellement s’accrocher à ce que l’audiovisuel relève, quant à lui, dans son écrasante majorité (la SSR), d’une sorte de tâche régalienne d’Etat dont seraient dispensés nos quotidiens et nos hebdomadaires. Mais dans cette perspective, je sais que je suis minoritaire comme citoyen : s’il fallait voter, le peuple suisse demanderait sans doute le maintien d’un service public. Donc acte. (…) Après tout, s’il faut encourager le « service public », faisons-le là où, DE FACTO, il existe déjà aujourd’hui. Et peu importe que la société qui le produit soit privée, la SSR, ou même une micro-entreprise de deux ou trois journalistes. La seule condition serait de s’inscrire dans un mandat précis de citoyenneté.

Sami Kanaan En 1813-1814, les élites ont aboli la Ville de Genève En Suisse, on sait que les grands centres urbains représentent l’essentiel de la démographie du pays. Pourtant, les villes restent des naines institutionnelles brimées dans les structures politiques traditionnelles du pays... Il est vital de travailler sur ce leadership urbain. (…) En 2003, alors que j’étais député au Grand Conseil, j’avais publié une Libre opinion dans un grand quotidien de la place pour affirmer que la classe politique cantonale était entièrement dominée par une alliance entre élites et milieux agricoles et viticoles, et que la ville était perçue comme un espace de travail, de commerce ou de loisirs, mais pas de vie. Aujourd’hui, comme Maire, je n’oserai peut-être plus m’exprimer de manière aussi péremptoire, mais… (…) Il reste encore des traces de méfiance sur un plan plus large, avec une vieille obsession d’une partie de la classe politique cantonale contre la Ville de Genève. Peut-être est-ce en raison du fait qu’il y a 200 ans, lors de la Restauration de 1813 et de la libération de l’occupation française, les élites ont mis en vigueur une Constitution rétrograde et aboli la commune de Genève, tout en créant le Canton, entité nécessaire pour coller au schéma de la Confédération suisse. Savez-vous qu’en 1814 la Feuille d’avis officielle s’appelait encore la FAO de la Ville et République de Genève ? La Ville a été dissoute en 1814 et rétablie en 1842 après des années de controverse et d’émeutes. (…)

John Goetelen : Nathalie Ducommun, fan de foot et du Mondial (…) J’ai pour cela apprécié les interventions de Nathalie Ducommun, journaliste et éditorialiste à la RTS, seule invitée qui défendait le droit de regarder les matches avec passion, parce qu’elle est aussi fan de foot. Pas de culpabilité, même si elle n’ignore pas la situation du Brésil. Du moment où l’événement a lieu, où il est demandé par les intéressés et accepté par tout le monde, il n’y a pas de raison de bouder la Coupe.

Edouard Dommen : Les contribuables font cadeau du travail Des allègements fiscaux de 1,8 milliards de francs que Genève à offerts à des entreprises ont permis de créer 5000 emplois, d'après la Tribune d'aujourd'hui. Cela fait 360'000,- pour chaque emploi, payés par les contribuables genevois. Cher n'est pas le mot, c'est carrément dispendieux !

Mike Gerard : Saturday night / Sunday morning In the early hours of Sunday 25 May 2015 three early morning aircraft movements had different causes! It was almost certainly because of the Champions League football final in Lisbon that there were several delays for air traffic to and from Lisbon on the Saturday. A couple of easyJet flights from Lisbon to Geneva suffered delays of some hours. Unfortunately, the second of these, intended as a Lisbon-Geneva-Lisbon round trip, landed only at 11h25 pm. Even with what was certainly a very efficient turnaround, the flight back to Lisbon could only take off again over Vernier at 18 minutes after midnight. OK for the night clubbers there, but not for everyone! Note that this takeoff would have cost easyJet 2,500 CHF. A more unusual event happened when a flight of Thomas Cook Airlines, from Dalaman in Turkey to London Gatwick, had some sort of emergency just after passing over Zurich and Basel in the middle of the night. For reasons unknown, the pilot decided to land in Geneva (…)

Jean-René Belliard: Bachar el-Assad réélu président: Et maintenant ? Le pouvoir syrien voudrait faire croire que le pays est sur le chemin du retour à la paix civile. C’est aussi ce que prétendent les hommes politiques russes, les autorités iraniennes, et les alliés libanais de Bachar el-Assad. De leur côté, les Occidentaux, Américains en tête, les Saoudiens et les Qataris dénoncent une « farce électorale ». (…) Le président a été élu à l’issue d’un processus électoral qualifié de « démocratique » par le régime syrien. Il a présenté ces élections comme un moyen de résoudre la crise. Alors, prenons-le au mot et le seul conseil qu’on puisse lui donner ou le seul espoir qu’on puisse nourrir est que, soudain pris par un état de grâce démocratique, Bachar el-Assad décide de réformer réellement le pays avec toutes les âmes de bonne volonté. (…)

Simon Brandt : Art contemporain, non à l’automaticité ! Alors même que nous avons actuellement des problèmes pour financer nos investissements et l'entretien de nos infrastructures, le Conseil Municipal continue à alimenter le Fonds Municipal d'Art Contemporain (FMAC) lors du vote de chaque crédit d'investissement en raison de l'automaticité du versement qu'exige l'actuel règlement du FMAC (voir ici). Ce qui réduit mécaniquement l'enveloppe des investissements de plusieurs millions chaque année et qui voit donc la Ville de Genève renoncer tantôt à des rénovations de bâtiments scolaires, tantôt à l'entretien de bâtiments culturels ou sportifs ainsi que de son parc immobilier faute d'avoir suffisamment d'argent à disposition pour cela. Considérant que cet état de fait devait être changé, j'ai rédigé et déposé au Conseil Municipal un projet de délibération que vous pouvez trouver ici et qui demande la fin de l'automaticité de l'attribution pour que le budget du FMAC fasse l'objet d'une ligne budgétaire qui serait votée chaque année par le Conseil Municipal.

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