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Un horloger genevois suscite l’ire de ses investisseurs
 
Le 12-08-2014

La société carougeoise Hyetis tarde à livrer des montres inédites pourtant promises aux personnes qui ont cru en elle.

L’horloger genevois Hyetis est traqué par ses investisseurs énervés, selon Le Matin Dimanche d’hier. Les raisons de la colère? Des promesses qui, d’après certains observateurs, n’auraient pas été tenues.

L’an dernier, plusieurs centaines de passionnés d’horlogerie, séduits par un projet de montres connectées de la société Hyetis, décident de participer à son financement via des plates-formes de financement participatif («crowdfunding»). En retour, le groupe carougeois promet de leur livrer, tout du moins à une partie d’entre eux, la fameuse montre dès le mois de décembre 2013.

Grant Finley, un investisseur, a ainsi déboursé 1200 francs. D’autres ont pu mettre davantage sur la table. Mais depuis, ils se heurtent à un mur, celui du temps puis du silence. La PME horlogère commence par repousser l’échéance de la livraison, au printemps de cette année, puis à juin. Un dernier courrier datant de juin indique qu’il leur faudra encore patienter jusqu’à décembre. Hyetis n’a depuis donné aucun signe de vie à ses investisseurs. Lesquels s’inquiètent donc, voire n’y croient plus. Certains envisagent même de porter plainte pour escroquerie dès ce lundi.

Les cadres de Hyetis, contactés par le Le Matin Dimanche, se sont pourtant voulus rassurants. Me Damien Blanc, l’un des administrateurs de la société, estime ainsi que «toutes ces accusations sont un non-sens. Nos difficultés proviennent de l’un de nos principaux fournisseurs, qui n’a pas livré à temps la technologie voulue. Et cela a forcément retardé la réalisation du prototype, et reporté la fabrication des 5000 montres connectées promises.»

L’avocat ajoute que Hyetis est «à bout touchant» et que le groupe mène «en ce moment des négociations pour les derniers investissements», afin de remplir ses vieilles promesses.

Ce signe de vie calmera-t-il les ardeurs des investisseurs? Les prochains jours, ou semaines, devraient rapidement nous en dire davantage.

Tribune de Genève

 



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