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Là où est née la Suisse est né Victorinox! A quelques kilomètres à vol d'oiseau de la prairie du Grütli, se trouve Ibach, petit village bucolique au cœur duquel Karl Elsener a créé, en 1884, une coutellerie qu'il a appelée Victorinox (contraction de Victoria, prénom de sa mère et «inox», désignation internationale de l'acier inoxydable).
A une époque où la Suisse comptait parmi les nations les plus pauvres d'Europe, Karl Elsener a fait preuve de courage et de clairvoyance en créant l'entreprise et en offrant du travail aux habitants de la région. La livraison des premiers couteaux militaires à l'armée suisse, en 1891, a marqué d'un tournant la destinée de la firme. Pionnier et visionnaire, le fondateur a même réussi à placer son produit dans l'armée américaine, majestueux coup de pub qui a rendu ce petit objet utilitaire mondialement connu.
Quelque 950 personnes travaillent journellement à la confection des couteaux et produisent 120'000 pièces par jour, dont 60'000 canifs et autant de couteaux de cuisine. On parle effectivement peu de cette diversité coutelière pour laquelle la marque propose pourtant une grande variété de produits allant de la cuisine de la ménagère aux fourneaux des grands chefs.
Tout au long de son histoire, la firme a su s'adapter aux besoins du marché et aux événements qui ont jalonné son parcours. Des couteaux livrés à l'armée suisse, à ceux destinés au même corps américain, des simples petits canifs à ceux dotés de 80 fonctions différentes. Diversité également dans l'habillage des couteaux: grâce à la tampographie, les coques en résines qui revêtent chaque canif peuvent être personnalisées (couleur des résines, logos, etc.). De nombreuses entreprises font appel à ce service.
Depuis sa création, l'entreprise est en mains familiales dont 90% des actions sont, depuis 2000, propriété de la fondation d'entreprise. La pérennité de la société est ainsi garantie de manière optimale, d'autant plus que 90% des bénéfices réalisés sont conservés sous forme de réserve pour la firme. Les 10% restants sont déposés dans une fondation d'utilité publique qui soutient des projets caritatifs en Suisse et à l'étranger.
Si les produits ont changé au fil du temps, les valeurs des fondateurs sont restées identiques, notamment les efforts en matière de protection de l'environnement. A titre d'exemple, un concept d'aération et de refroidissement sophistiqué permet, au sein de l'entreprise, d'utiliser la chaleur dégagée durant la fabrication pour chauffer les ateliers de production et plus de 120 logements des environs. Tous les déchets des matières utilisées sont également scrupuleusement recyclés.
Partenariat en or
Très impliqué dans la vie d'Ibach, Karl Elsener, CEO actuel, a servi pendant plus de 25 ans en tant que pompier volontaire de son village. Depuis 1979, il existe également une caserne installée au cœur des locaux de l'entreprise et baptisée «Betriebs Feuerwehr Victorinox». Un partenariat est donc né de cette longue collaboration et Victorinox a développé un couteau destiné à ce corps de métier, le Rescue Tool. Cette évolution du couteau suisse est toute spécialement adaptée aux différents besoins des diverses interventions: lame déployable d'une seule main, marteau pour vitres d'automobiles ou scie à ceintures de sécurité, par exemple.
Parce qu'ils partagent les mêmes valeurs, mais aussi parce qu'ils évoquent l'ultime représentation des soldats du feu, les pompiers new-yorkais ont également été choisis par la marque pour la conclusion d'un partenariat professionnel. La FDNY Foundation (Fire Department City of New York), en charge de la protection de plus de huit millions d'habitants, a laissé à toute la planète une image héroïque suite aux événements du 11 septembre 2001. A ce jour, les pompiers new-yorkais, tout comme ceux de bon nombre de casernes de par le monde, sont équipés de Rescue Tool.
25 ans d'horlogerie
Afin de fêter les 25 ans de son département Horlogerie, Victorinox a lancé la montre I.N.O.X. Ce nouveau garde-temps, ultra robuste, correspond bien aux valeurs qui ont toujours prévalu et fait la réputation de la marque: authenticité, robustesse, qualité, savoir-faire et design suisse. De cette recette unique est né l'I.N.O.X. Son nom se veut un hommage à l'histoire et au savoir-faire de la maison et il fait également clairement allusion à l'acier inoxydable, un matériau solide, durable et résistant à la corrosion adopté par Victorinox plus de cinquante ans avant qu'il ne devienne la norme dans l'industrie horlogère suisse. Trait d'union entre la coutellerie et l'horlogerie, I.N.O.X est, à l'égal du couteau suisse, un concentré de l'ADN de la marque.
Ce nouveau garde-temps, Victorinox l'a voulu exceptionnel à tous points de vue. Conçu pour résister à des contraintes hors du commun, il a passé une batterie de 130 tests impitoyables destinés à vérifier sa solidité. Au-delà des épreuves d'homologation habituellement prévues dans l'industrie horlogère suisse, une série de tests inédits a été mise au point spécialement pour I.N.O.X. Ils reflètent la volonté de Victorinox Swiss Army de repousser les limites et d'imposer de nouvelles règles du jeu en matière de résistance. En pratique, pas moins de 421 prototypes auront été sacrifiés sur une période de six mois afin de permettre à cette montre d'atteindre les objectifs de solidité souhaités. Parmi ces 130 tests, certains dépassent l'entendement. C'est ainsi que l'I.N.O.X résiste:
- à plusieurs passages sous les chenilles d'un char d'assaut dont le poids peut aller jusqu'à 64 tonnes;
- à des variations de température allant de -57° à +71° (cela correspond à la norme fixée par l'US Army pour la fabrication de ses missiles). A ce jour, rien n'existe de comparable dans la branche horlogère;
- à la corrosion du brouillard salin ou aux attaques chimiques de toutes sortes d'essences, huiles, solvants, produits de nettoyage, insecticides… y compris à une solution d'acides sulfurique et nitrique. Là aussi, une norme non pas horlogère, mais militaire (US Army);
- à une chute de dix mètres sur une surface en béton lisse (équivalent d'une chute de trois étages avec une vitesse d'impact de 50 km/h);
- à une exposition de plus d'une minute à une distance de 5 mm au-dessus d'une flamme (correspond à une température de 1'200°C);
- au froid polaire où elle continue de fonctionner prise dans un cube de glace pendant 168 heures;
- aux conditions extrêmes d'une altitude de 21'300 mètres (là où se trouve déjà la stratosphère).
Ces folles performances s'avèrent aussi très utiles dans les aléas de la vie quotidienne. I.N.O.X peut ainsi sortir indemne d'un passage de deux heures en machine à laver, soit l'équivalent d'un cycle pour linge blanc à 90°, essorage compris.
Qui dit robustesse, ne dit pas forcément «bunker». Malgré toutes ses qualités synonymes de solidité, ce garde-temps affiche un design élégant. Son boîtier en acier inoxydable de 43 mm est rehaussé par une lunette hexagonale savamment polie. Disponible en trois couleurs (noir, kaki et bleu marine), la montre peut être personnalisée grâce à un bumper, protection amovible en silicone et nylon offrant à la pièce un côté versatile à souhait. A noter que les 130 tests ont été passés sans que la montre ne soit dotée de ce bumper. A l'image du Swiss Army Knife, ce garde-temps sera le «compagnon pour la vie» de chacun de ses détenteurs.
Fédération de l'industrie horlogère suisse |