|
Les montres suisses de moins de 1000 francs, soit 13% de l’industrie, comptent un nouveau concurrent depuis mardi soir, selon un analyste
Après des mois de faux suspense, le verdict est tombé mardi soir. L’Apple Watch, présentée par le patron de la marque à la pomme, Tim Cook, sera donc disponible en 2015. Elle se déclinera en trois variantes et permettra, entre autres, de mesurer ses performances physiques. Premier prix, 349 dollars, soit un peu plus que les produits similaires déjà commercialisés par Samsung ou LG.
La montre à la pomme requiert une connexion à un iPhone, 5e ou 6e du nom. Elle a donc déjà le potentiel pour équiper quelque 200 millions de poignets, note mercredi matin René Weber, analyste de Vontobel.
En dépit de la sérénité affichée ces derniers mois par les grands patrons de l’horlogerie suisse, celui de Swatch Group, Nick Hayek, en tête, René Weber estime que l’Apple Watch impactera les ventes horlogères suisses. Mais le segment d’entrée de gamme seulement. Plus précisément, les montres dont le prix n’excède pas 1000 francs. Un créneau qui représente tout de même, rappelle-t-il, 13% de la valeur de ce que produisent les horlogers helvétiques.
Concernant la locomotive de l’industrie, Swatch Group, René Weber pense que les marques Swatch et Tissot devraient être directement concurrencées. Et il précise que ces dernières pèsent à elles deux 21% des ventes du groupe. Kepler Cheuvreux, de son côté, a calculé que l’Apple Watch pourrait avoir un impact potentiel sur le résultat d’exploitation du groupe de l’ordre de 4 à 5%.
René Weber rappelle par ailleurs qu’une riposte technologique à Apple est imminente. Dans une interview à L’Hebdo, la semaine dernière, Nick Hayek réfutait tout risque de cannibalisation, lorsque son groupe lancera lui aussi une montre connectée. Lui aussi en 2015.
LE TEMPS |