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Le cabinet Deloitte publie sa troisième étude sur l’industrie horlogère suisse. Pour 2015, il dessine des perspectives toujours très fortes pour la branche mais la situation de la Chine provoque une érosion de l'optimisme.
L’industrie horlogère suisse reste optimiste en matière de croissance pour les douze prochains mois mais l’affaiblissement de la demande étrangère est perçu comme un risque majeur. C'est un des principaux points qui ressort de la troisième étude de Deloitte sur la branche publiée ce jeudi 18 septembre.
En conséquence, les perspectives de l’industrie horlogère suisse s'assombrissent légèrement. Plus de 50 cadres du secteur horloger ont participé à cette étude et ils ne sont désormais plus que 42% à se montrer optimistes, contre 65% un an plus tôt.
La Chine inquiète
Parmi les facteurs d'inquiétude figure désormais la Chine, comme l’explique Karine Szegedi, associée Consumer Business au sein de Deloitte à Genève. L'ex-Empire du Milieu reste le principal marché d’exportation des montres suisses, mais il est désormais perçu avec moins d'optimisme que l’année passée.
Les cadres sont ainsi 57% à considérer que «l'affaiblissement de la demande étrangère constitue un risque réel pour leur entreprise au cours des douze prochains mois». Quant à la vigueur du franc suisse, elle est perçue comme préoccupante par la moitié des sondés. A titre de rappel, l'industrie horlogère suisse exporte près de 95% de sa production.
«Le seul marché d’exportation enregistrant une amélioration substantielle en termes de sentiment général est l’Europe, alors que le marché nord-américain demeure le marché avec le plus d’attentes en termes de croissance», précise Karine Szegedi.
Un œil sur les smartwatches
Parmi les priorités stratégiques, les cadres citent surtout l'optimisation des canaux de vente et le lancement de nouveaux produits. Car ils y voient la réponse appropriée au défi que représentent les smartwatches.
Deloitte a réalisé son étude avant les annonces de Samsung, LG ou encore Sony et surtout avant la présentation d'Apple sur sa montre connectée. Et près de la moitié des cadres horlogers estimaient déjà que ces produits constitueront la prochaine innovation majeure».
Les montres connectées «ont le potentiel de drainer une toute nouvelle clientèle vers le marché horloger, ce qui pourrait en définitive avoir un effet très positif sur l'ensemble du marchés des montres», souligne Deloitte.
24heures |