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L’horlogerie suisse contrainte de serrer ses coûts
 
Le 03-10-2014

Le secteur a engagé des réductions d’effectifs, après une folle croissance depuis 2010.

Le carillon de la crise semble bien avoir sonné pour l’horlogerie suisse. Le joaillier Cartier, la marque star du groupe Richemont, a annoncé la semaine dernière des mesures de chômage partiel sur son site de Villars-sur-Glâne, dans le canton suisse de Fribourg, qui fabrique des montres. Une mesure qui va concerner les 230 employés à partir de novembre. Ses cinq autres unités de production ne sont pas concernées pour l’instant. De son côté, Tag Heuer, la première marque horlogère de LVMH (propriétaire des « Echos »), va licencier 46 personnes et recourir au chômage technique pour 49 autres à Chevenez, dans le Jura suisse sur 500 au total. Le numéro un mondial du luxe vient tout juste d’y ouvrir un quatrième site de fabrication de composants. La marque a décidé de reporter le lancement de son nouveau chronographe. Et promet un retour à la normal dès 2015.

C’est la baisse des ventes qui est à l’origine de ces décisions, après le coup d’arrêt des exportations horlogères l’an dernier. Leur hausse s’est limitée à 1,9 % en 2013, à 17,9 milliards d’euros, contre + 11 % en 2012. En volume, elles étaient en recul. La crise politique à Hong Kong, paralysée depuis plusieurs jours par des manifestations pour défendre la démocratie, pourrait encore ralentir les commandes. Le pays est en effet le premier marché des horlogers suisses, devant les Etats-Unis et la Chine. A fin août, les ventes sont déjà en recul de 7 % entre 2012 et 2014, selon la Fédération suisse horlogère.

Stoppé en plein essor
Car, portées par une croissance folle depuis 2010, les manufactures ont investi à tour de bras dans de nouvelles unités. Cartier a lancé des chantiers à Couvet et à Glovelier. Hublot a donné le premier coup de pioche d’un bâtiment près de Nyon (cadrans, boîtiers...), tandis que Vacheron Constantin a inauguré une unité de composants dans la vallée de Joux. Elles se sont aussi livrées une véritable guerre pour récupérer les meilleurs horlogers. En 2012, la fédération patronale avait indiqué qu’elle allait recruter plus de 3.000 salariés d’ici à 2016.

L’heure est désormais aux économies. En plus des incertitudes à Hong Kong, les professionnels doivent faire face au recul de la demande en Chine. Une conséquence de la loi anticorruption mise en place par Pékin. L’an dernier, les exportations de montres suisses y ont chuté de 12,5 %. Elles sont reparties à la hausse (+ 5 %) entre janvier et août. Les entreprises parient désormais sur une consolidation du secteur en Chine. Les horlogers doivent aussi se préparer à une nouvelle concurrence, celle des Smartwatch, les montres connectées. Une année de tous les dangers pour la filière.

lesechos.fr

 



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