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SIHH: trois questions à Jérôme Lambert (Montblanc)
 
Le 21-01-2015
de SOJH® - Expositions

Chaque jour, pendant le Salon international de la haute horlogerie à Genève, Isabelle Cerboneschi rencontre un patron horloger. Jérôme Lambert, le CEO de Montblanc qui présentait lundi le nouveau visage de la marque – Charlotte Casiraghi –, a un point de vue bien défini sur ces fameux ambassadeurs

Jérôme Lambert est passé directement de Jaeger LeCoultre à Monblanc et cela s’en ressent. Depuis sa nomination en mai 2013, il opère une révolution au sein de la marque à l’étoile blanche, encore que le mot révolution soit peut-être mal choisi. Une campagne d’Egypte, plutôt, avec l’ambition évidente d’occuper le terrain horloger sur un périmètre de 360 degrés: Montblanc offre désormais tout un panel de produits allant de la très haute complication vendue plus de 200 000 francs jusqu’à l’E-strap, le premier bracelet de montre intelligent et connecté avec écran tactile (Lire LT 07/01/2015). Jérôme Lambert est aussi présent sur le front des ambassadeurs, ces personnalités qui participent à l’image de la marque et permettent de créer du buzz sur les réseaux sociaux. Lundi, à 18h30, on découvrait le visage de la nouvelle ambassadrice internationale de Montblanc: Charlotte Casiraghi.

Le Temps: Quel est le sens du choix de Charlotte Casiraghi comme ambassadrice de la marque?

Jérôme Lambert: Il y a quelques années, la marque a développé une collection de joaillerie baptisée Grace, en l’honneur de la princesse Grace de Monaco. Cette collection nous a permis de projeter nos produits dans un univers d’élégance, de sophistication. Charlotte Casiraghi incarne à la fois génération suivante et une vraie modernité. En dehors de son appartenance à une famille très en vue, connue et reconnue, elle symbolise un mode de vie et personnifie naturellement la femme Bohème (le nom de la dernière collection de montre féminine Montblanc, ndlr).

– Est-ce difficile d’avoir une princesse comme ambassadrice?

– Par-delà la fonction, le statut et le titre d’une personne, tout dépend beaucoup de ses envies personnelles. Or pour elle il s’agit d’un vrai projet. Quand on parle de ce que l’on veut faire ensemble, de sa façon d’intervenir, du développement des lignes, elle exprime des idées. Elle suggère des événements qu’elle aimerait faire avec Montblanc, notamment dans le cadre de l’écriture, de la création. Elle a la volonté de développer des projets philanthropiques. C’est intéressant pour une maison de sentir que l’énergie vient des deux côtés. Que l’ambassadrice n’est pas qu’une image.

– A voir le foisonnement de contrats passés avec des personnalités et l’impact que cela peut avoir sur les réseaux sociaux en termes de notoriété, une marque horlogère peut-elle encore se passer d’un ambassadeur?

– Tout dépend de la façon dont une maison fonctionne. Chez Montblanc, il y a toujours eu le souhait d’incarner la marque. Mais il faut que ce soit soutenu par le désir de développer des projets en commun. Je l’ai fait auparavant avec une autre maison (Jaeger LeCoultre, ndlr) et cela nous a permis de créer des effets amplificateurs. Mais ce n’est qu’un chemin.

Isabelle Cerboneschi
letemps.ch

 



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