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La future montre connectée de la marque horlogère chaux-de-fonnière Tag Heuer sera partiellement produite à l'étranger.
La Suisse ne dispose pas de l'expertise technologique nécessaire pour développer par elle-même la future montre connectée, a indiqué ce mardi 20 janvier Jean-Claude Biver, patron de la division horlogère du groupe de luxe français LVMH.
La montre connectée de la marque chaux-de-fonnière Tag Heuer ne peut pas être développée en Suisse comme un mouvement chronographe. Dans le domaine des technologies de la communication, tout se passe aux Etats-Unis, a expliqué Jean-Claude Biver, qui revenait sur une information de l'agence financière Bloomberg.
La firme chaux-de-fonnière recherche donc activement des partenariats aux Etats-Unis. «Il ne passe pas une semaine sans que nous soyons présents dans la Silicon Valley», explique Jean-Claude Biver, qui refuse pour l'heure de divulguer les noms des potentielles sociétés partenaires.
Problème du «Swiss made»
Dans la mesure où l'entier du mouvement d'une montre doit être conçu en Suisse pour bénéficier du précieux label «Swiss made», le patron de la division horlogère de LVMH concède que la future montre connectée pourrait rencontrer des problèmes à ce niveau. Dans l'optique de Tag Heuer, la boîte, la couronne, le cadran et la propriété intellectuelle resteraient suisses.
«Il est pour l'heure impossible de dire si l'on obtiendrait ce label», admet Jean-Claude Biver. «Si les smartwatches rencontrent le succès, peut-être que les exigences vont évoluer». Une chose est sûre, développer un projet 100% suisse " prendrait des mois et des mois», ajoute le Luxembourgeois d'origine. «Or, nous avons déjà réagi tardivement».
Premières pièces en fin d'année
Pour le CEO ad interim de Tag Heuer, le plus grand danger pour l'horlogerie traditionnelle concerne les montres d'une gamme inférieure à 1000 ou 2000 francs. «Dans cette gamme de prix, un jeune ne cherche pas le prestige ou l'art horloger et n'hésitera pas à se tourner vers une montre connectée».
L'annonce des futurs partenariats devrait se faire dans les six mois à venir, précise encore Jean-Claude Biver. Les premières pièces devraient quant à elles être produites, d'ici à la fin de l'année.
(ats/Newsnet)
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