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Les vrais buts de guerre d’Apple, les vraies montres de milliardaires (1) : BASELWORLD
 
Le 27-01-2015
de Business Montres & Joaillerie

et les vrais enfumages de Nick Hayek

Maintenant qu'on a fini le champagne, payé les petits fours et rangé les violons du bal genevois, il va bien falloir recommencer à parler des sujets importants, par exemple des montres connectées qui font maintenant peur à tout le monde, y compris et surtout à ceux qui en rigolaient très fort dans les médias du monde entier...

◉◉◉◉ ET MAINTENANT, CAP SUR BASELWORLD : c'est dans huit semaines, avec une courte pause à la mi-février pour célébrer le Nouvel An chinois, en Asie comme en Europe (voir l'adorable Chopard ci-dessous). Personne ne gardera un souvenir éblouissant de la Wonder Week 2015 à Genève, qui s'est avérée moins pire que prévu et moins glorieuse qu'espéré. Il est vrai que la Banque nationale suisse avait tout fait pour pourrir l'ambiance, la perspective d'une augmentation du prix des montres [déjà unanimement jugé trop élevé] n'incitant pas les détaillants à faire des folies. Dans ce domaine, Jean-Christophe Babin (Bvlgari) a frappé fort en annonçant une parité « déontologique » à 1=1,20 au cours du prochain trimestre (révélation Business Montres du 20 janvier), ce qui était une manière polie de s'inviter dans le débat genevois sans encourir les foudres anti-parasitaires du groupe Richemont. Il est évident que les détaillants suisses ne pourront qu'inciter leurs clients chinois à profiter de cet effet d'aubaine. Pour le reste, business as usual, puisque tout va très bien, Madame la Marquise ! Quand les résultats du sell-in annuel (les exportations ne sont pas des vraies ventes sur le terrain) tomberont, le 3 février, il faudra bien se poser la question de savoir qui a perdu du terrain en 2015, puisque tout le monde affirmera en avoir gagné au moins autant que l'ensemble de la branche : que de promesses de faire « un peu mieux que la moyenne de la profession » ne seront pas tenues !

◉◉◉◉ BASELWORLD 2015 (2) : en admettant la soupe à la grimace pour la Wonder Week genevoise, quels sont les facteurs qui permettraient d'améliorer la situation d'ici à Baselworld. On ne voit pas les désordres monétaires se régler : au contraire, l'euro risque d'être un peu plus aspiré à la baisse, ce qui devrait contraindre l'industrie des montres à procéder à de nouveaux ajustements tarifaires. Pas bon pour le business ! On ne voit pas non l'étau géopolitique se desserrer autour de l'arc de crise (du Sahara à l'Afghanistan, en passant par l'Ukraine et la Syrie) : on verrait même plutôt ce brasier s'étendre vers les pétro-monarchies et contaminer d'autres nations musulmanes en Asie. Pas bon pour le business, surtout avec le coup d'arrêt au marché du luxe en Chine (en baisse cette année pour la première fois depuis l'an 2000) ! On ne voit pas la globalisation cesser de jouer au yoyo avec le cours de l'or ou le cours du pétrole, dont l'effondrement remet en cause bien des certitudes (qui n'étaient pas les nôtres) sur la fermeté de la reprise américaine. Pas bon pour le business ! On ne voit pas les marques suisses relever en huit semaines le défi des smartwatches, ce qui fait que le possible lancement de l'Apple Watch en mars ou avril peut torpiller toutes les opérations médiatiques du printemps horloger : toute la profession étant à présent alarmée à propos de cette carpo-révolution (même Nick Hayek : voir ci-dessous), c'est donc toute la profession qui sera impactée et déstabilisée. Pas bon pour le business ! Bref, vous avez adoré Genève avec ses montres trop conventionnelles, trop chères et trop éloignées des attentes du marché ? Vous allez adorer Baselworld qui nous remettra le couvert avec une surmultiplication de ces facteurs...

◉◉◉◉ CHAISES MUSICALES : chassé-croisé entre Hublot et TAG Heuer, puisque Marine Lemonnier, qui dirigeait les relations presse de Hublot (ex-Vacheron Constantin, ex-Canal+), rejoint l'équipe de Jean-Claude Biver chez TAG Heuer, où elle travaillera provisoirement en binôme avec Françoise Bezzola, l'actuelle directrice de la communication, donnée partante dans les mois qui viennent. Marine Lemonnier travaillera directement sous les ordres de Valérie Grande, ex-directrice marketing de Hublot et actuelle patronne du marketing TAG Heuer, avec laquelle elle formait déjà une équipe de choc chez Hublot, du temps où Jean-Claude Biver en était le CEO. Ce départ (consensuel) pour une nouvelle aventure dans l'horlogerie est sans doute à interpréter comme le signal faible d'un changement prévisible de la stratégie de communication chez Hublot, qui se positionne davantage aujourd'hui – et sans doute plus que jamais – comme une marque d'horlogerie lifestyle, avec des « montres de mode » que leur pesant de bling-bling et de codes people dispense de relations nourries avec les médias. Dans ce contexte, la mission chez Hublot d'une des meilleures professionnelles des médias et des événements de toute la planète horlogère suisse ne s'imposait plus...

◉◉◉◉ DELACOUR : intéressante évolution du design pour le boîtier iconique de la maison DeLaCour, qui gagne dans l'opération quelques angles qui casse subtilement les anciennes courbes et quelques vis sur la lunette en plus d'un style plus rigoureux pour le cadran du nouveau chronographe Reflect – nom générique qui reprend celui du tourbillon Reflect présenté l'année dernière (vidéo ci-dessus et en cartouche ci-dessous), le même mouvement mécanique devant par la suite éclairer de ses spectaculaires et rutilants saphirs un nouveau boîtier tourbillon Reflect. Huit vis Torx (hexalobées) sur une lunette suffisent-elles à redonner de la substance à une marque indépendante qui semble marquer le pas ? Pas sûr que ce soit l'idée du siècle...

 



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