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Le danger d’un euro très faible par rapport au franc s’accroît
 
Le 09-03-2015

En dépit d’un marché des changes inquiétant, la Banque nationale suisse présente d’excellents résultats.

Grand effroi à prévoir chez les détaillants et les exportateurs helvétiques! Jeudi soir, l’euro a plongé à son plus bas par rapport au dollar, depuis septembre 2003: 1,0988 dollar. Ce vendredi matin, cette tendance s’est confirmée: 1,0968 dollar. Le rapport euro/franc reste certes stable aujourd'hui à 1,068 franc (1,06836 à 14h35). Mais le second duel peut-il se prolonger sans être influencé par le premier?

«Avec la dépréciation de l’euro par rapport au dollar, le danger d’une hausse du cours du franc par rapport à l’euro apparaît naturellement. La situation actuelle peut certes se prolonger un moment. Mais nous constatons clairement un risque croissant de renforcement du franc par rapport à l’euro», prévient Thomas Flury, expert en devises d’UBS. (UBSN 17.25 -0.58%)

La Banque centrale européenne (BCE) livre d’ailleurs elle-même des indicateurs décisifs en ce sens. «Son annonce de procéder à des achats d’obligations d’Etats (autrement dit des investissements dans de la dette d’Etats, ndlr) a fait baisser significativement les taux d’intérêt sur ces obligations des Etats membres de la zone euro. Du coup cela renforcera aussi, tôt ou tard, le cours du franc par rapport à l’euro», estime Thomas Flury.

Ces éléments imposent une question. Après l’abandon du cours plancher de l’euro par rapport au franc, le 15 janvier (soit trois ans et demi après son instauration), la Banque nationale suisse a réussi à rétablir une relative quiétude autour du franc. A coup de nouvelles interventions massives sur le marché des changes. Mais ce calme pourra-t-il durer? «La tranquillité actuelle demeure superficielle. Les taux directeurs européens sont clairement orientés à la baisse et cela fait monter la tension par rapport au franc.

Dans ce contexte, contactée par nos soins, la BNS n’a pas voulu confirmer ou démentir des préparatifs particuliers pour reprendre la lutte contre un franc trop fort. Un marché des devises fort agité et des achats massifs d’euros n’ont en outre peu ou pas affecté ses résultats de l’exercice écoulé. L'an passé, ses positions en monnaies étrangères ont ainsi généré en tout un bénéfice de 34,5 milliards de francs, un montant plus que décuplé au regard des 3,1 milliards réalisés un an plus tôt. Les gains de change y ont contribué pour 11,8 milliards.

Les gains provenant en particulier des placements en dollars des Etats-Unis et en livres sterling ont en outre plus que compensé les pertes enregistrées sur les investissements en euros. Le produit des intérêts et des dividendes, résultant des placements de devises, se sont eux élevés à 7,7 et 1,8 milliards de francs, respectivement.

Du coup, la BNS a réussi un bénéfice de 38,3 milliards de francs l'an dernier. Les cantons et la Confédération se partageront 2 milliards de francs, au titre de la performance. Un tiers pour la seconde et deux tiers pour les premiers. Ce résultat est à comparer à la perte de 9,1 milliards de francs subie en 2013. Celle-ci avait notamment été provoquée par la chute du cours de l'or et l'affectation de 3 milliards de francs à la provision pour réserves monétaires.

Du fait de cette perte de 2013, la BNS n'a pas été en mesure de verser de dividende l'an passé. Une première depuis sa fondation en 1907.

24heures

 



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