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A Bâle, les horlogers brillent et donnent le change
 
Le 19-03-2015
de SOJH® - Expositions

Les horlogers suisses ne semblent pas trop affectés par la fin du taux plancher qui a diminué d’un coup près de 15% les revenus sur leurs produits dans la zone euro.

A l’heure où la maison de haute joaillerie Graff présente à Bâle sa dernière création, une montre constellée de diamants valant la bagatelle de 40 millions de dollars, les horlogers suisses ne semblent pas trop affectés par la fin du taux plancher qui a pourtant diminué d’un coup de près de 15% les revenus sur leurs produits dans la zone euro. La merveille étincelante, fabriquée dans l’atelier de la marque londonienne à Genève, ne cache pas l’arbre dans une forêt pluvieuse et grise, puisqu’en ce début d’année les ventes poursuivent sur leur lancée.

Les exportations de l’horlogerie suisse ont enregistré une hausse de 3,7% en janvier (à 1,6 milliard de francs), a indiqué la Fédération de l’industrie horlogère suisse (FH) hier lors de la journée de la presse du Salon Baselworld. On en saura plus aujourd’hui, car les chiffres de février tombent ce matin. Mais le président du comité des exposants suisses, François Thiébaud, a aussi relativisé l’impact du franc fort face à l’euro en relevant que celui-ci est contrebalancé par une certaine reprise du dollar, qui reste la principale monnaie pour les exportations horlogères. Un redressement non négligeable puisqu’il est de l’ordre de 17% depuis le 15 janvier.

Adaptation des prix

Jean-Claude Biver, à la tête des marques horlogères du groupe LVMH (Hublot, Zenith et TAG Heuer), relève qu’il n’y a pas lieu de paniquer face à cette évolution de l’euro. Il a lui-même vécu durant sa carrière horlogère la plongée du dollar de 3 fr. 50 à moins de 1 franc à peine. Alors qu’Hublot, «sa» marque de gloire, accueillait Bar Rafaeli comme ambassadrice, il saluait la capacité de notre industrie horlogère à faire face à la chute de l’euro en se réorganisant et en trouvant de nouvelles économies. Même si une adaptation des prix s’avère nécessaire.

L’homme fort du pôle horloger de LVMH nous a annoncé hier une hausse des prix de 5% à 7%, dès maintenant en zone euro, pour les montres Hublot et du même ordre prochainement pour Zenith. Pas de changement de prix ailleurs. Par contre, chez TAG Heuer, l’adaptation se fait dans l’autre sens avec, non pas un renchérissement dans les pays européens, mais une baisse moyenne de 8% en Suisse, en Chine et dans les Amériques, de 7% en Angleterre et 13% à Hongkong. Cette différence de politique s’explique simplement parce que les comptes de TAG Heuer sont consolidés en euros, contrairement aux deux autres marques LVMH!

Jean-Claude Biver ne redoute pas de perdre des clients qui sont prêts à mettre 8000 francs pour une montre. Mais tout n’est pas aussi rose chez ceux qui évoluent dans une gamme plus modeste. Adapter les prix peut être une nécessité si la pression sur les sous-traitants ne suffit plus.

Chez la maison genevoise Romain Jerome, qui écoule 2000 montres par an, on a aussi adapté les prix de façon semblable à Hublot. Manuel Emch, son directeur, relève toutefois qu’il y a des limites à l’acceptation par la clientèle qu’il ne faut pas dépasser. Quant à pénaliser les employés – 20 à Genève – il explique qu’une petite entreprise comme la sienne ne peut pas se permettre de se passer des spécialistes dont elle a besoin, si elle veut poursuivre sa croissance.

24heures.ch

 



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