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Des «irrégularités importantes» auraient été commises par l'ancienne équipe dirigeante de la maison de ventes aux enchères Antiquorum, à Genève. Les actuels responsables de la société ont saisi la justice.
Les malversations présumées ont été mises au jour dans un audit effectué par l'entreprise PriceWaterhouseCoopers. La nouvelle direction d'Antiquorum, se basant sur les résultats de cette enquête, a annoncé vendredi l'ouverture d'actions judiciaires pour faire valoir les droits de la société.
Le montant du préjudice qu'aurait subi Antiquorum n'a pas été révélé. La société indique simplement que «d'importantes provisions ont été créées suite aux procédures judiciaires entamées». Selon les nouveaux responsables, ces contraintes n'auront pas d'impact sur la santé financière de l'entreprise.
Optimisation des coûts
Antiquorum va toutefois chercher à améliorer ses performances en procédant à une évaluation des mesures de réduction de coûts en cours. Les banques ont été impliquées dans le processus et ont, selon la maison de ventes aux enchères, «accordé leur plein soutien».
Les actuels dirigeants d'Antiquorum veulent aujourd'hui tourner la page. «Nous souhaitons maintenant laisser le passé derrière nous», ont-ils indiqué dans un communiqué. La maison a des objectifs ambitieux. Elle entend rester numéro un sur le marché des ventes aux enchères horlogères.
De son côté, Osvaldo Patrizzi, l'ex-patron s'appuie sur une contre-expertise, effectuée par la fiduciaire Masson de Genève sur la base de copies de documents comptables, pour contester de telles malversations. «Ces accusations sont fausses. C'est le succès qui m'intéresse, pas l'argent», a-t-il dit vendredi par téléphone depuis New York, dans le cadre d'une conférence organisée par l'ex-CFO Leo Verhoeven et l'ancien COO Mark Schumacher.
Tribune de Genève |