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Une montre Patek s’est vendue pas moins de 1.5 million d’euros lors d’une vente aux enchères à Genève.
Plus que les heures, les montres alignent des records de prix. Une Patek Philippe de 1944 s’est ainsi récemment vendue 1.5 million d’euros, une somme inégalée pour une montre en acier. A ses côtés, la Breguet de l’impératrice Joséphine ferait presque pâle figure, avec ses 913 810 euros. Car les amateurs de mécaniques bien huilées sont prêts à mettre le prix pour ces bracelets de précision. L’horloger Jaeger-Lecoultre, groupe Richemont, a récemment vendu une montre sertie de 155 diamants à un million de dollars. Le client, visiblement satisfait, en a acheté un deuxième modèle… Signe de richesse, de glamour mais aussi de bon goût, les montres s’affichent d’ailleurs aux poignets des stars. Une Breitling avionneur au bras de John Travolta et la marque assure ses ventes. Les grands noms de l’horlogerie l’ont bien compris. Omega se paie George Clooney pour vanter les mérites de sa «Hour Vision», quand Dior parie sur le charme de Sharon Stone pour vendre son modèle «Christal».
Des montres bijou
Car les montres sont une valeur sûre du secteur de l’horlogerie-bijouterie. Selon le comité professionnel de développement de l’horlogerie, de la bijouterie, de la joaillerie et de l’orfèvrerie, en un an les ventes de montre ont progressé de 14 % et représentent en moyenne 24 % du chiffre d’affaires de ce secteur. Face à cet engouement, les grandes marques misent également sur les montres bijou. Swatch, qui s’est récemment allié avec Tiffany, a lancé la «Diamonds in the Sky». Cette montre est réservée à une clientèle privilégiée : très exactement 499 clients dans le monde entier. Avec ses 80 diamants, elle reste cependant abordable : environ 900 euros. Les groupes de luxe bénéficient quant à eux d’un véritable boom du secteur.
Demande mondiale de luxe
L’activité horlogerie de Richemont, numéro 2 du luxe après LVMH, a bondi de 56 %, à 218 millions d’euros. Même scénario pour le numéro 1 français dont l’activité montre et joaillerie a progressé de 17 % en un an, à 390 millions d’euros. Des résultats qui s’expliquent par une forte demande mondiale. Commentant ces chiffres, le président de LVMH, Bernard Arnault, a expliqué que l’«expansion géographique ciblée dans les marchés à fort potentiel et le succès croissant auprès de nouvelles clientèles» permet au groupe de «poursuivre sa progression au second semestre dans un contexte économique porteur». En clair, les nouveaux riches d’Asie et de Russie dopent particulièrement le secteur du luxe, de même que les marchés traditionnels, Etats-Unis et Europe, restent fascinés par le faste de ces produits.
Le Figaro.fr |