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Chocolat, morceaux d'histoire et canapé chez les joailliers
 
Le 12-12-2007

Il y avait le "Bar à eaux", ou "Water Bar", pour se désaltérer au sous-sol du magasin branché Colette, à Paris. Ou encore le "Bar à cils" pour s'offrir un regard de biche, dans toutes les boutiques Shu Uemera de la planète. Voici venir le Bar à chocolat, au dernier étage de la joaillerie Mauboussin, sur les Champs-Elysées. Le lieu, qui sera inauguré le 15 janvier 2008, a été décoré par l'artiste japonais Aki Kuroda, et offre vingt-quatre couverts entièrement dédiés aux plaisirs chocolatés. Boisson à partir de trois grands "crus" de chocolat, mini-tartes sablées, éclairs, pâte à tartiner, bonbons de chocolat...

Cette carte gourmande, mise au point avec Jacques Genin, célèbre "fondeur en chocolat", s'affiche déjà de façon incongrue devant la vitrine du bijoutier, à quelques jours de Noël. "Nous voulons être un lieu de vie, un peu comme les cafés littéraires du début du XXe siècle", explique Alain Némarq, directeur général de Mauboussin. Une manière alléchante d'attirer quelques-uns des seize millions de touristes qui sillonnent la plus belle avenue du monde chaque année.

Ce joaillier n'est pas le seul à tenter de transformer sa boutique en un espace plus accueillant, ouvert au public. Tandis que Mauboussin privilégie les douceurs chocolatées et les découvertes gustatives, Chaumet prône l'émotion culturelle. Depuis l'automne 2004, le joaillier de la place Vendôme, ancien fournisseur de Napoléon, permet à chacun d'admirer ses collections de tiares et de diadèmes, et de visiter les salons où Chopin a composé sa dernière mazurka (classés aux Monuments historiques).

Cet automne, Chaumet a exporté l'idée dans sa nouvelle boutique de Hongkong, pour laquelle il a conçu un espace musée, avec l'architecte français Jean-Michel Wilmotte. L'exposition, jusqu'au 31 décembre, fait la part belle aux bijoux commandés par Napoléon pour sa famille ou lui-même, telle cette épingle à cravate en forme d'aigle en or, argent, diamants et rubis. Elle présente aussi des pièces appartenant à l'histoire de France : la timbale en argent de Napoléon volée après la défaite de Waterloo, sa Légion d'honneur au ruban rouge fané, et ses adieux à la Vieille Garde, écrits à Fontainebleau avant son exil à Sainte-Hélène.

ESPRIT ART DÉCO
"Etant donné le prix du mètre carré dans le quartier du luxe à Hongkong, cela peut paraître fou de réserver un espace musée", fait remarquer Thierry Fritsch, président de Chaumet. "Il nous apparaît plus prestigieux de mettre en valeur les racines de la marque, sa longue histoire, que de multiplier les bijoux en vitrine." En Chine et en Russie, nouvel eldorado de la joaillerie française, nul doute que la "french touch" fait vendre.

Ce que ne démentira pas la maison Chanel. Dix ans après avoir vu le jour, la boutique joaillerie du 18, place Vendôme, à Paris, a été réaménagée par l'architecte Peter Marino... en appartement, s'inspirant de celui de Mlle Chanel (qui habitait rue Cambon). Le client est reçu de façon confortable, presque intime. Il est invité à s'asseoir sur un canapé au salon, devant la cheminée, ou à flâner parmi les objets fétiches de Mademoiselle, paravents en laque de Coromandel qui tapissent les murs, ou biche en bronze de François-Xavier Lalanne.

Il ne manque plus que Coco Chanel pour accueillir ses visiteurs. Son portrait trône en bonne place, non loin de la nouvelle collection de haute joaillerie composée de bijoux sertis de diamants, pierres préférées de Gabrielle Chanel.

Le Monde.fr

 



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