Le secteur du luxe redoute lui aussi le vent de la déprime économique aux Etats-Unis, comme en témoigne les résultats décevant du joaillier Tiffany et ceux, mitigés, de plusieurs entreprises spécialisées dans le haut de gamme. Tiffany enregistre une baisse de ses ventes de 2% pour 2007. Le PDG, Michael Kowalski admet « un ralentissement récent des dépenses », qui « reflète sans doute une attitude plus prudente de la part des consommateurs à propos de la direction que prendra l’économie à court terme ». Ou encore la chaîne de grand magasins haut de gamme Saks, qui justifie le recul de ses ventes par « des conditions économiques plus difficiles ». Ces résultats sont un coup dure pour l’ensemble du secteur du luxe, qui semblait jusqu’à présent imperméable aux difficultés du reste de la distribution. Selon l’association professionnelle ICSC, les chaînes de magasins spécialisées dans le luxe ont accusé un recul de 1,1% de leurs ventes en décembre sur un an. Dans la lignée de la tendance observée, les consommateurs continuent de déplacer leurs dépenses sur les promotions. Même American Express note des signes d’un affaiblissement de l’économie, traduite par des dépenses moins importantes des porteurs de cartes et par une augmentation des retards de remboursement. Les difficulté du groupe sont parlantes, puisque l’entreprise puise sa clientèle dans les ménages les plus élevés.

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