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DE GRISOGONO dévoile ses nouveaux ateliers horlogers
 
Le 21-01-2008

A l'occasion des quinze ans de la marque, qu'il a fondée en 1993, Fawaz Gruosi recevait cette semaine à Genève près de 250 journalistes et VIP venus du monde entier.

De Grisogono en a profité pour présenter à la presse ses différents ateliers joailliers et horlogers, à Plan-les-Ouates et à Genève. Vocation principale de ces ateliers décentralisés : la capacité de maîtriser toute la chaîne de montage (montres et bijoux) et la réactivité dans le séquençage des procédures créatives.

• L’atelier de joaillerie regroupe à Plan-les-Ouates, non loin du siège de la marque, un plateau technique d’une quarantaine de personnes, dont quatorze bijoutiers-joailliers chargés d’exécuter, de la création à la réalisation finale, les pièces uniques de haute joaillerie et les commandes spéciales passées par les clients.

Parmi les tâches effectuées à Plan-les-Ouates, on remarque la coexistence du prototypage manuel des pièces de haute joaillerie (procédé traditionnel à la cire) et des techniques de numérisation préalable du « mitraillage » (création des alvéoles de sertissage qui recevront les pierres précieuses) et des plans de sertissage.

Environ 350 à 400 pièces uniques sont traitées chaque année, sur un total annuel d’environ 10 000 bijoux (le reste de la production, destinés aux 180 détaillants, est sous-traité en Italie et à Paris). On peut estimer que la marque utilise chaque année près de 650 000 pierres (de 0,006 carats à plusieurs dizaines de carats), dont 180 000 sont serties dans l’atelier de haute joaillerie de Plan-les-Ouates (de Grisogono dispose aujourd’hui d’une équipe de huit sertisseurs).

• Situé à Genève dans le quartier de la route des Jeunes, l’atelier d’horlogerie regroupe trente-cinq personnes sur 850 mètres carrés répartis en trois étages. On y trouve pour l’instant une machine CNC cinq axes dédiée au prototypage (pièces en laiton, composants en métaux précieux, ponts, appliques et bases de cadrans, outillages dédiés). En plus des ateliers d’assemblage des différents modules utilisés par les montres de la collection et de l’équipe de polissage, on trouve dans ces locaux le service des bracelets (700 références de base, plus 2 000 de commandes spéciales, avec 75 % de bracelets en galuchat).

Le bureau technique (R&D, développement des mouvements et des modules) monté par de Grisogono emploie cinq personnes et voisine avec le contrôle qualité (six personnes pour examiner chacune des montres d’une production estimée entre 4 000 et 5 000 pièces par an) et le SAV (6 personnes).

• A l’issue de ces visites, Fawaz Gruosi recevait la presse dans son… parking, avant une invitation à déjeuner dans sa… cuisine ! Ce qui ferait un peu léger pour un événement international proposé par une marque de luxe (ce genre de manifestation se déroule plutôt sous les tropiques et dans les resorts de luxe) sauf que, précisément, ce parking souterrain ne fait un bon millier de mètres carrés et que cette « cuisine » est digne des restaurants les plus étoilés, pour son équipement comme pour son décor (de précieuses boiseries récupérées dans une « pharmacie » du XVIIe siècle). Sans parler de la vue sur le lac proposée par cette discrète mais cossue maison de maître des hauteurs de Prangins !

Au cours de cette conférence de presse, Fawaz Gruosi a rappelé les origines de la marque (deux personnes dans un bureau, contre 180 employés aujourd’hui), l’explication de son nom (patronyme de jeune fille d’une des trois personnes associées au lancement) et les grandes étapes de son développement : le flair de Fawaz Gruosi sur le potentiel commercial et marketing du diamant noir, puis du diamant lactescent (icy diamond), son intuition à propos du galuchat, devenu emblématique de la marque et d’un certain luxe, sa croyance dans un design « instinctif » créateur de style et non suiveur de tendances, sa volonté d’internationalisation (quinze boutiques aujourd’hui, vingt-cinq à trente dans cinq ans) et l’intégrité de sa démarche, dans l’horlogerie comme dans la joaillerie.

Symboles de cette marque de référence sur le marché, créé ex nihilo en moins de quinze ans : une manufacture de 9 000 mètres se construira à Plan-les-Ouates (c’était la dernière parcelle libre, dans le voisinage de Harry Winston, Piaget ou Vacheron Constantin) et un nouveau stand à Baselworld (premier étage du hall 1, entre Hermès et Harry Winston).

Ayant acquis son autonomie par rapport à Chopard, qui avait soutenu son développement, Fawaz Gruosi réalise aujourd’hui 135 millions de francs de chiffre d’affaires annuel (84 millions d’euros), avec 25 % d’une croissance annuelle régulière depuis plusieurs années qui lui permet d’envisager un doublement de ce chiffre d’ici à 2011, qui sera l’âge de la « majorité » pour une marque encore « adolescente »…

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