Le bénéfice net a progressé de 7,3% à 288 millions d'euros, profitant notamment d'un "profit exceptionnel" de 9,2 millions lié à la cession du solde des obligations Leica Camera, suite à la vente en 2006 de la part de 36,2% d'Hermès dans le prestigieux fabricant allemand d'appareils photo.

A taux de changes constants, le bénéfice net aurait augmenté de 18,2%, a précisé Hermès dans un avis financier.

Le bénéfice opérationnel a quant à lui augmenté de 2,05% à 423,7 millions. Le bénéfice opérationnel courant a progressé de 3,4% à 414,5 millions, mais à changes constants, sa croissance aurait été de 11 points supérieure, pour atteindre 14,4%.

Le gérant du groupe, Patrick Thomas, a précisé à l'AFP que les problèmes de devises, en particulier avec le dollar faible, avaient pesé à hauteur de 44 millions sur le bénéfice opérationnel courant, et de 80 millions d'euros sur le chiffre d'affaires, qui a progressé de 7,3%, mais 12,5% à changes constants.

Hermès remplit toutefois ses objectifs: il visait des bénéfices opérationnel et net "proches des montants atteints en 2006 en raison de l'évolution défavorable des parités monétaires".

Les 288 millions de bénéfice net sont aussi légèrement supérieurs aux attentes des analystes, qui tablaient sur 276,22 millions, selon le consensus établi par Thomson Ibes.

Ces chiffres font ressortir une marge nette stable, représentant 17,7% du chiffre d'affaires, identique à celle de 2006.

Après ces résultats, l'action cédait 0,93% à 73,78 euros vers 09H50 (08H50 GMT), dans un marché parisien en baisse de 0,89%.

Pour 2008, Hermès vise une croissance de 11% de son chiffre d'affaires à changes constants, a indiqué M. Thomas, se voulant "prudent" étant donné l'"environnement instable".

L'activité en ce début 2008 se maintient à un "bon" niveau, "mais nous voyons poindre des nuages monétaires à l'horizon", a-t-il ajouté, estimant que les hausses de prix opérées aux Etats-Unis (+6% en 2007) pourraient ne pas suffire à compenser un dollar de plus en plus faible par rapport à l'euro.

Il a toutefois fait valoir que le modèle de son groupe, "basé sur un artisanat très fort, avec une créativité très forte", était "résistant".

En 2007, Hermès a investi 156 millions d'euros "principalement dans le renforcement de son réseau de distribution et dans l'augmentation de ses capacités de production". Fin 2007, ce réseau comptait 267 magasins, soit quinze de plus que fin 2006.

Patrick Thomas a précisé que le magasin lancé à la mi-2007 en plein coeur du quartier financier de Wall Street aux Etats-Unis se portait très bien, avec une perspective de 15 millions de dollars de ventes la première année.

En 2008, Hermès doit ouvrir ou rénover une quarantaine de magasins, aux Etats-Unis et en Asie, "particulièrement en Chine". Un premier magasin en Inde doit être inauguré, à New Dehli.

M. Thomas a en outre indiqué ne pas avoir de projet d'acquisition "significatif".

Hermès disposait fin 2007 d'une capacité d'autofinancement de 356,6 millions d'euros, en hausse de 10,8% sur un an.

Le groupe proposera lors de l'assemblée générale de ses actionnaires du 3 juin le versement d'un dividende d'un euro au titre de l'exercice 2007, en hausse de 5%

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