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IWC (première partie) : une nouvelle collection rétrofuturiste (première partie)
 
Le 29-03-2008

Coup d’œil dans le rétroviseur en 2008 : IWC revisite les piliers de sa légende horlogère. Présentation du cru 2008 et explications historiques d’une « légende vivante » de la manufacture : Hannes Pantli en personne.

Toute nouvelle collection d’IWC est toujours un événement tellement cette manufacture occupe une place à part, non seulement dans la galaxie des manufactures suisses (Schaffhouse est loin des watch valleys), mais aussi dans l’imaginaire des collectionneurs, qui se focalisent sur telle ou telle icône, selon leurs passions, sans toutefois garder une vue d’ensemble de la marque.

Donc, baptême récent du millésime 2008 et première surprise : une collection de pièces de collection. Cette année, pour ses 140 ans (1868-2008), IWC se repenche sur son histoire et sur les icônes constitutives de son image de marque. La nouvelle collection est un hommage aux racines historiques de la manufacture : six modèles inspirés des pierres milliaires du passé et retravaillés dans le goût contemporain.

En jargon marketing 2008, on appelle cela du rétrofuturisme variante : paléo-modernité ou archéo-modernisme). Il ne s’agit pas de copier, ni de décalquer, mais de réinterpréter ce que seraient ces icônes si elles naissaient aujourd’hui : ce n’est pas du vintage repoli miroir, mais l’expression réincarnée d’une originalité intemporelle. On garde l’esprit et on en traduit la lettre en adaptant le format, le matériau, l’esthétique et le mouvement.

Evidemment, quelques esprits chagrins pourront dire que, pour 2008, IWC a sérieusement manqué d’imagination. D’autres feront remarquer que le SIHH 2009 se tiendra en janvier, c’est-à-dire à peu près six mois après le SIHH 2008 si on tient compte des vacances horlogères, soit un délai bien trop court pour qu’une marque puisse se permettre de gaspiller de précieuses cartouches en « grillant » trop vite ses concepts innovants.

Il y a sans doute du vrai dans ces remarques, mais, après vérification, il semble bien qu’il y ait quelques nouveaux concepts assez musclés pour 2009, mais que le problème majeur de 2008 était la difficulté de bien livrer ce qui avait été présenté et commandé en 2007. L’excellent chronographe Da Vinci arrive à peine sur les marchés, et encore au compte-gouttes : IWC aurait pu prendre en commande près de 40 % de plus que sa capacité maximale de production et il faudra plusieurs années pourr « éponger » la première vague de demandes…

Loin de masquer une quelconque panne créative, le choix du réenracinement 2008 a donc une justification logistique évidente. On notera que les différentes séries présentées sont équipées de mouvements « maison ».

Soit d’un mouvement automatique de la série 8000, bien maîtrisé en production par la manufacture de Schaffhouse (qui peut réaliser en interne à peu près 98 % de ses composants).
Soit d’un mouvement mécanique Jones (cal. 98), lui aussi aisément réalisable à Schaffhouse ou dans les ateliers annexes de la marque.
Les goulets d’étranglement logistique seront donc limités aux cadrans ou à certains éléments du boîtier, mais on sait que le groupe Richemont a entamé la verticalisation de sa production dans ce domaine.

On comprend donc que 2008 – année du « retour aux racines » : c’est bien vu côté marketing – sera donc plutôt une année où IWC reprendra son souffle en trouvant un ballon d’oxygène du côté de ses collections passées.
Six légendes d’un seul élan : peu de marques ont la chance de disposer ainsi d’un tel héritage. Six légendes qui ont traversé les décennies : peu de marques peuvent afficher un tel bilan en matière de pérennité dans les formes, les dessins ou les concepts. Six légendes pour regarder un instant vers l’arrière avant de se relancer vers l’avant : les anniversaires ont parfois du bon

IWC – et son hyper-actif président, l’infatigable Georges Kern, ne font et ne veulent jamais faire comme les autres. Une fois encore, c’est le cas. Cet anniversaire des 140 ans d’IWC prend à contre-pied les clichés horlogers en matière de commémoration. Merci, Messieurs de Schaffhouse pour ce flash back qui ne peut que combler les amateurs, bon anniversaire et à l’année prochaine !

Grégory Pons

Montre d’aviateur Remontage Manuel

• La première date de 1936 : elle avait été conçue pour répondre aux demandes des aviateurs de l’époque, les Suisses d’abord, les Européens ensuite. C’est la montre qui est devenue le modèle esthétique de toutes les montres d’aviation militaires : un cadran noir, des aiguilles et des chiffres lumineux surdimensionnés, une lunette intérieure tournante. IWC en vendra à tous les pilotes, avant, pendant et après la Seconde Guerre mondiale.
• La nouvelle version est un hommage à ces gloires de l’aviation, agrandie dans un boîtier de 44 mm, avec un mouvement Jones à remontage manuel, digne des anciens calibres de poche qui équipaient les Mark initiales des année trente et quarante. Le design a été scrupuleusement respecté. Boîtier acier et série limitée à 500 pièces en platine à cadran blanc, ce qui n’est pas très convaincant (8 350 euros et 32 000 euros).

Portugaise

• La première date de 1939 et chacun connaît la légende d’une « montre de poche à porter au poignet » commandée par des armateurs portugais qui voulaient la précision d’un chronomètre de poche en montre-bracelet.
• La nouvelle version 2008 reprend les codes esthétiques de la pièce originelle : sobriété du cadran et lisibilité maximum, petite seconde à six heures et mouvement à remontage manuel conçu comme un calibre de gousset (toujours le Jones). En taille 44 mm, c’est du concentré de belle horlogerie contemporaine. Boîtier acier cadra noir (ce n’est pas très vintage, mais c’est réussi) et série limitée à 500 pièces en platine à cadran blanc (9 050 euros et 32 000 euros).

Ingenieur Automatic

• La première date de 1955, époque où l’électro-magnétisme posait des problèmes de précision aux montres portées par les ingénieurs, corps de métier alors considéré comme créateur de tendances et porteur d’avenir. La montre était automatique et protégée contre le magnétisme. Sa robustesse et sa fiabilité en ont fait une légende des collections IWC, dont elle n’est jamais ressortie.
• La nouvelle ne doit pas être confondue avec les séries d’Ingenieur récemment relookées dans un style plus sportif. L’hommage est ici très directement esthétique, dans un boîtier de 42,5 mm et avec un mouvement automatique « manufacture ». Boîtier acier et série limitée à 500 pièces en platine à cadran blanc (5 650 euros et 30 000 euros).

Aquatimer Automatic

• La première remonte à 1967, ce qui fait d’IWC une vocation tardive dans les montres nautiques et elle a été portée par tous les plus célèbres « travailleurs de la mer », à commencer par le commandant Cousteau.
• La nouvelle reprend en 44 mm le style du modèle fondateur de la collection : double couronne, dont celle du haut permet de régler la lunette tournante intérieure, étanchéité maximale et mouvement automatique de la famille 8 000. Boîtier acier à cadran noir (très réussi) et série limitée à 500 pièces en platine à cadran blanc, ce qui casse les codes initiaux sans rien apporter à la montre (8 350 euros et 32 000 euros). On se pose quand même des questions sur le fond transparent en verre saphir, qui ne garantit que 120 mètres d’étanchéité. En revanche, le bcelet en caoutchouc et une vraie réussite (toucher, grain, souplesse).

Da Vinci Automatic

• La première date de 1969. Une date à confirmer : la seule montre à quartz officiellement présentée cette année-là était (jusqu'ici, pour les historiens) la Seiko. Disons que la Da Vinci à calibre quartz Bêta 21 a été prototypée cette année-là et présentée la saison suivante. L’esthétique était aussi révolutionnaire que l’électronique, mais la montre avait été très (trop) critiquée pour sa rupture avec le classicisme horloger de l’époque. La famille Da Vinci, mécanique dès 1985, n’en allait pas moins connaître une longue lignée, jusqu’au beau chronographe mécanique présenté en 2007.
• La nouvelle Da Vinci rétrofuturiste est une excellente surprise, et peut-être la meilleure du cru 2008 : avec son mouvement automatique, l’élégant boîtier « à l’ancienne » soulève une bouffée de nostalgie pour les années design que furent les seventies. Sur la base de cette proposition, IWC peut relancer une tendance. L’intégration du boîtier et du bracelet est un bonheur. Boîtier acier et série limitée à 500 pièces en platine à cadran blanc, ce qui est tout aussi élégant (6 550 euros et 30 000 euros).

Portofino Remontage Manuel

• La première a été tentée en 1984, sur l’idée de produire une montre sobre, élégante et très horlogère : bide commercial à l’époque, cette 5251 en or est aujourd’hui un must have pour les collectionneurs, pour l’aiment pour son élégance ultra-plate, ses dimensions avant-gardistes (pour l’époque, mais même pour aujourd’hui) et le raffinement de son mouvement (cal. 95), dont la petite seconde était calée à neuf heures et sa phases de lune à trois heures. Depuis, la collection Portofino a perdu cet avant-gardisme initial, pour devenir l’entrée de gamme d’IWC. Il était temps de revenir aux racines !
• La nouvelle est toujours aussi ronde, mais elle se présente en 46 mm, avec une petite seconde (à six heures) et une phases de lune de précision (à midi). Le mouvement Jones reprend l’esprit de la première Portofino. Boîtier acier à cadran noir (qui ne met pas forcément en valeur l’esprit de la montre) et série limitée à 500 pièces en platine à cadran blanc (9 750 euros et 34 200 euros).

Pour les grands (riches) malades de la collection, une série de coffres reprenant les six montres en platine sera éditée à 140 exemplaires (compter un peu plus de 200 000 euros pour chaque set).

A SUIVRE...
La suite (première partie) de notre dossier IWC 2008 : un entretien exclusif avec Hannes Pantli, la « mémoire vivante » de la marque, qui nous dévoile les coulisses de la marque avant son rachat par Richemont, et une présentation officielle des nouvelles collections, avec de nouvelles images.

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