La créativité est le mot d'ordre du WPHH 2008

La soirée qu'organise traditionnellement le groupe Franck Muller au sein du Watchland de Genthod est sans conteste la plus recherchée de toute la période des salons horlogers. C'est toujours elle qui fait le plein. Et ce soir ce sera plus que le plein puisque les 1200 places du dîner ont été prises d'assaut par les 1450 personnes qui se sont inscrites à cet événement devenu en quelques années le must de la saison genevoise.

Ce sera aussi l'occasion de découvrir les dix marques exposant au sein du WPHH (World Presentation of Haute Horlogerie) dont deux toutes nouvelles: «Pierre Michel Golay» et «Christiaan Huygens». La première a été créée par le génial horloger qu'est Pierre-Michel Golay, inventeur d'une imposante quantité de mouvements pour des marques aussi prestigieuses que Patek Philippe ou Audemars Piguet. La seconde rend hommage au mathématicien hollandais (1629-1695) dont les inventions firent avancer de manière significative la science horlogère.

Dix marques dont la créativité semble avoir été le mot d'ordre de la cuvée 2008.

La fameuse «Aeternitas» de Franck Muller, la montre-bracelet la plus compliquée du monde (20 complications) a été rendue totalement fiable, ce qui constitue une performance.

Pierre Kunz a inventé un nouvel affichage de l'heure totalement énigmatique mais très facile à lire, quand on connaît le système.

Rodolphe, tout en conservant sa forme fétiche, a créé une montre avec un imposant tourbillon affichant les secondes tandis que l'heure, les minutes et la réserve de marche sont indiquées de manière digitale. Quant au remontage du barillet, il s'effectue à l'aide d'un piston.

Backes Strauss, les spécialistes anglais du diamant n'ont, de leur côté, pas mégoté sur la quantité de pierres dont ils ont garni leurs montres, toujours taillées spécifiquement en flèches et en coeurs (Cupidon et son arc).

Mais on ne peut les citer tous.

D'ailleurs, au WPHH, il n'y a pas que des montres. Quelques voitures de rêve (Ferrari, Maserati) collectionnées par Gaspar Baresi, le distributeur de Franck Muller en Italie, sont présentées entre les pavillons des marques. Designs purs qui renvoient à ceux des montres aussi bien qu'à l'ordonnance rigoureuse des jardins à la française du Watchland pour créer un ensemble harmonieux couronné par le miroir du lac et les neiges du Mont-Blanc.

Jean-Claude Pittard - tdg