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Le groupe LVMH rachète l'horloger Hublot pour 500 millions de francs
 
Le 25-04-2008

Le groupe LVMH, leader mondial du luxe, a annoncé le rachat de l'horloger Hublot. Il devra débourser environ 500 millions de francs pour réaliser cette acquisition. Le dirigeant Jean-Claude Biver explique la transaction.

Jean-Claude Biver, vous possédiez 20% de Hublot. Pourquoi avoir vendu?

Carlo Crocco a décidé de vendre, car il n'était plus impliqué dans le management depuis 2004 et je n'avais pas le choix de garder ma part, car je ne possédais pas une minorité de blocage. Mais je l'ai encouragé à vendre à LVMH, car c'est probablement le meilleur choix.

Vous rêviez pourtant de racheter Hublot...
C'est exact. Mais la création de valeur sur l'entreprise a été tellement forte que je ne peux plus me la payer. Elle nous a échappé! Qui pouvait prévoir que nous multiplierions les ventes par six, alors qu'en 2004 j'affichais un objectif déjàambitieux en pensant lesquadrupler. J'aurais pu trouver des investisseurs pour réunir les fonds nécessaires. Mais ils auraient voulu vendre dans quelques années et cela n'aurait fait que repousser le problème.

Vous devez tout de même faire le deuil de ce rachat. Comment vous sentez-vous?
Je me sens fier. Quand une marque comme la nôtre intéresse le plus grand groupe du luxe du monde c'est un honneur. Pour m'offrir Hublot, j'aurais dû traîner les pieds, mais ce n'est pas mon style. C'est pour cela que je n'ai pas de regrets. J'aurais pu avoir des regrets si on m'avait évincé de Hublot ou qu'on me demandait de changer de style. Mais là, je reste propriétaire du management avec la même équipe. Seulement, au lieu d'avoir un actionnaire principal qui n'est pas impliqué dans l'entreprise, j'aurai un groupe prêt à soutenir notre développement.

Et votre indépendance?
LVMH ne s'investira enprincipe que lorsque Hublot le demandera. Je suis dans un groupe qui a le culte de l'autonomie, de la responsabilité et de la créativité.

Mais pourrez-vous vous engager avec le même enthousiasme que lorsque vous pensiez acquérir la marque?
Oui, car mon enthousiasme provient du travail, de la passion. Et non de l'argent, car j'en ai déjà à cause de la vente de Blancpain en 1992. Je me suis engagé jusqu'en 2012 chez Hublot, mais je rêve de finir ma carrière là-bas.

Vous avez récemment dit: lorsqu'on est au sommet, il faut continuer de grimper... Où allez-vous monter? Aurez-vous une place au sein de LVMH?
Non ce n'est pas prévu. Mais mon équipe et moi allons grimper en donnant une dimension mondiale à Hublot, tout en préservant son âme. Nous devons étoffer notre potentiel de fabrication, augmenter la production de nos mouvements, créer plus de valeur. L'objectif est d'atteindre un demi-milliard de chiffre d'affaires d'ici à cinq ans.

Qu'allez-vous faire des quelque 100 millions acquis de la vente? Créer une marque? Développer votre production de fromage?
Non, rien de tout cela. Je me concentre sur Hublot. L'argent n'était pas la priorité et, pour l'instant, je ne vais rien en faire, car je n'ai besoin de rien de plus.

Tribune de Genève

 



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