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Swatch a encore enregistré depuis le début de l'année de "très hauts" taux de croissance. "Jusqu'à avril, ce mois compris, nos affaires se sont poursuivies à la même cadence, en Amérique également", a déclaré mardi le CEO Nick Hayek lors de la conférence de presse de bilan à Bienne. M. Hayek n'a cependant mentionné aucun chiffre pour le premier trimestre.
"Nous ne voyons nulle part des signes de ralentissement conjoncturel, ni par région, ni par segment, a expliqué M. Hayek. "Ce que nous avons pu observer ces derniers temps sur le marché des actions n'a heureusement rien à voir avec la réalité des marchés."
Cette tendance à la croissance ininterrompue se fait sentir également au niveau du recrutement de travailleurs. Actuellement, il manque encore 800 collaborateurs au groupe biennois; il reste encore 1000 emplois à repourvoir, a affirmé M. Hayek. L'an dernier, Swatch a créé plus de 2300 postes.
Le président de Swatch n'avait pas de mots assez forts à propos de "l'économie destructrice de valeurs". Pour lui, un bon nombre des spéculateurs sont des froussards, qui se cachent dans leur terrier dès les premiers problèmes.
M. Hayek relève que les fonds, les hedge fonds et les société financières, en particulier, sont souvent dirigés par des managers qui n'ont aucune expérience en entreprise. Ces fonds défendent avec véhémence leurs propres intérêts, qui s'inscrivent dans le court terme et vont souvent à l'encontre de ceux de l'entreprise en question, écrit M. Hayek. "Le monde et la Suisse ont besoin d'entrepreneurs qui créent, avec courage, investissement et finesse d'esprit, de nouvelles valeurs, authentiques, pas des spéculateurs de casino", a-t-il appelé.
Finalement M Hayek a prévu que "même si Swatch devait croître plus lentement pendant un, voire deux ans, tout le monde - employés, actionnaires et population - en profiterait d'ici dix, quinze ou vingt ans."
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