Le soleil est enfin là et, sem­ble- t-il pour de bon. Ce qui rend le sourire à chacun et surtout à Jean-Claude Biver qui vient de sortir d’un long tunnel de trois ans de travail intensif, de don total de soi, afin de faire briller Hublot dans le ciel des marques horlo­gères.

Un exercice si bien réussi que Philippe Pascal, le patron du pôle horloger et joaillier du groupe LVMH, vient de rache­ter la marque, démontrant ainsi une fois de plus son flair et la très grande maîtrise avec laquelle il évolue dans ce monde si particulier. Des qualités qui l’ont fait remar­quer par Bernard Arnault, le grand patron de LVMH, qui a ainsi tout misé sur lui.

L’annonce du rachat a bien évidemment fait phosphorer tous les concurrents qui se sont mis à échafauder toutes sortes de théories sur l’avenir de Jean-Claude Biver. Un avenir pourtant tout tracé, je peux vous l’assurer. En effet, Philippe Pascal a fait l’acquisi­tion autant de la marque Hublot que de l’enthousiasme et de la science du marketing de Jean-Claude Biver. Au point que son but est de hisser Hublot, dans les années qui viennent, au rang des plus grands noms horlogers, d’en faire le porte-drapeau genevois des célèbres marques du groupe que sont Tag Heuer, la manufacture Zénith, les mon­tres Dior et aussi les joailliers Chaumet, de Beers et Fred.

Et je ne doute pas de la réussite d’un tel projet car tant les moyens financiers que les hommes sont là, ce dans une extraordinaire ambiance de confiance mutuelle et d’indé­pendance individuelle. Phi­lippe Pascal et Jean-Claude Biver vont ainsi former un tandem d’une redoutable efficacité: le roi du marketing associé au roi de l’organisa­tion. D’ailleurs, d’ici à la fin de ce mois ils partent ensemble effectuer un tour du monde afin de rencontrer les dé­taillants de Hublot et de leur dévoiler leurs ambitions com­munes.
Les fans de Hublot vont donc avoir encore longtemps de quoi s’émerveiller.

GABRIEL TORTELLA