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L’écriture sera-t-elle le prochain terrain de bataille des horlogers ?
La tendance est désormais aux concepts pens, conçus comme des… « montres qui écrivent ».
Que les marques de montres et les horlogers s’intéressent aux objets d’écriture n’est pas nouveau : dès le début du siècle, Louis Cartier signait quelques stylos, dont certains donnaient déjà l’heure.
Au cours de ces dernières décennies, de nombreuses marques ont accepté de signer des stylos (Audemars Piguet, Breguet, Chopard, Girard-Perregaux, Hysek). Un leader mondial de l’écriture est même devenu horloger (Montblanc).
Ce qui devient intéressant, c’est l’émergence de stylos « conceptuels », conçus par des créatifs horlogers comme des montres de haute complication, avec, en ligne de mire, la définition d’une nouvelle génération de « montres qui écrivent ».
Un des premiers à avoir donné le ton est François-Paul Journe, avec une idée de stylo de plume rétractable, dont la pointe s’ouvre et se ferme comme une fleur.
Toujours aussi original, Jean-François Ruchonnet a créé pour Cabestan, dans le style Jules Verne, un concept de stylo techno-industriel qui renouvelle les canons du genre, avec une écriture de largeur réglable et un système d’alimentation de la plume par la force hydraulique.
D’autres jeunes créateurs ont suivi ou préparent des « concept pens » de ce type : l’année 2009 pourrait être une date fondatrice dans l’histoire de l’écriture horlogère.
En attendant, jamais en retard d’une tendance, Yvan Arpa (RJ, ex-Romain Jerome) complète son offre DNA-Titanic par un stylo hors normes (ci-dessus), largement inspiré par la légende du Titanic : une « hélice » (dessinée comme une de celles du Titanic) fait remonter l’encre vers la plume, le long d’un réservoir percé d’un hublot. Les rivets rappellent également le Titanic, tout comme le capuchon, travaillé comme un des aérateurs de ponts du paquebot.
L’ensemble a été développé en collaboration avec Jean-Pierre Lépine, familier du style Jules Verne pour les instruments d’écriture.
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