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Roger Dubuis - Les garde-temps Roger Dubuis devraient changer de mains.
 
Le 13-03-2007

Roger Dubuis - Les garde-temps Roger Dubuis devraient changer de mains.

Credit Suisse, en charge de toutes les hypothèques de la manufacture, pourrait décider de sa mise en vente. Si ce n’est déjà fait.

La manufacture horlogère Roger Dubuis devrait changer de mains de manière imminente. Après des mois et des années de rumeurs persistantes et grandissantes dans le milieu de l’horlogerie, l’affaire semble maintenant proche de tourner court pour Carlos Diaz. Ce dernier, contacté au téléphone, n’a ni confirmé ni infirmé la nouvelle vendredi, se contentant d’un vif agacement face aux questions de «L’Agefi» et à ce qu’il a qualifié de «bruit sans aucune valeur».

Des sources concordantes permettent pourtant d’affirmer que la manufacture genevoise Roger Dubuis est en passe d’être mises en vente, si ce n’est déjà fait. La transaction serait orchestrée par Credit Suisse, en charge de toutes les hypothèques de la manufacture. Aljord Akram, l’un des importants actionnaires des montres Roger Dubuis, a corroboré que s’il devait y avoir vente, elle pourrait être diligentée par la banque. L’homme d’affaires d’origine syrienne serait d’ailleurs repreneur si la nouvelle devait s’avérer, comme il avait été acquéreur en son temps de la marque Jörg Hysek. Les autres prédateurs naturels restant les grands groupes de luxe, Swatch Group, Richemont et LVMH.
Les rumeurs de tensions ne datent pas d’hier
Dans l’attente de la confirmation de cet ultime épisode pour Carlos Diaz, il est certain que les tensions au sein de la manufacture ne datent pas d’hier. Roger Dubuis, créateur des montres éponymes, s’était retiré du conseil d’administration en 2004 déjà, faute de pouvoir satisfaire sa vision du développement de l’entreprise. Et Aljord Akram, impliqué dans l’horlogerie depuis 1975 – il avait notamment été le distributeur de Richemont au Moyen-Orient – était également en conflit avec Carlos Diaz, l’actuel directeur. Aljord Akram avait placé 50 millions en capital propre dans l’affaire Roger Dubuis entre 2000 et 2004 et s’était occupé de l’ouverture des marchés du Moyen-Orient et des Etats-Unis, entre autres. Un profond désaccord dans l’orientation du management aurait alors poussé Aljord Akram à se retirer totalement de l’opérationnel. Le conflit enflant entre les partenaires étant depuis, selon toute vraisemblance, en cours de clarification par avocats interposés. L’actionnaire minoritaire cherchant à pouvoir tout au moins retrouver ses fonds, à défaut de pouvoir participer activement à l’essor de la marque. L’arbitrage devrait tomber prochainement.

Roger Dubuis demeure une marque à fort potentiel

Les difficultés financières auraient encore durci la situation. Avec en jeu une manufacture présentant encore un fort potentiel de croissance et réalisant près de 100 millions de chiffre d’affaires annuels. Mais accumulant par ailleurs les avis de poursuite et les problèmes avec les fournisseurs, notamment.

Les pertes cumulées s’élèveraient à plus de 150 millions de francs, selon des sources proches du dossier. Il serait aussi question de conflits concernant certains brevets encore en main du créateur horloger Roger Dubuis et utilisés contre son gré au sein de la manufacture, toujours selon des sources proches du dossier.

De plus, la marque aurait subi un affront sévère sur le marché américain, suite à une rupture définitive avec le distributeur. Une accumulation de difficultés qui laissaient entrevoir le pire pour les garde-temps Roger Dubuis. D’autant que la personnalité même de Carlos Diaz, actionnaire majoritaire de la marque depuis sa création il y a 11 ans, est un sujet de controverse de longue date dans le milieu horloger.

Ce dernier, qui a donné toute son orientation récente à l’affaire, n’a pas dénié entrer en matière, considérant que les seules informations valables proviendraient de sa personne, le cas échéant.

Pourtant, même s’il faut encore attendre la confirmation officielle des parties prenantes, Credit Suisse en tête, la mise en vente de la marque se profile aujourd’hui comme l’issue la plus vraisemblable.

TimeNews - Agefi

 



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