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Toy for big Boys : Jaeger-LeCoultre AMVOX2 DBS Transpondeur
Un transpondeur électronique logé dans un chronographe mécanique de haute horlogerie : il fallait oser, Jaeger-LeCoultre l’a tenté et l'a réussi !
Trop longtemps attendues, les noces de la tradition ultra-mécanique et de l’électronique nomade
sont annoncées.
Et ça va tout changer…
Il était évident que l’univers des montres mécaniques ne pouvait longtemps échapper à la « contamination » électronique qui envahit nos vies quotidiennes.
Le tout était de savoir si sauterait le pas le premier : ce sera donc Jaeger-LeCoultre, qui a marié un transpondeur électronique nouvelle génération à un chronographe AMVOX2, histoire d’en faire une sorte de « clé de contact » pour ouvrir les portières de l’Aston Martin DBS.
On imagine les contraintes techniques (taille, amagnétisme, fonctionnalités), d’autant que l’AMVOX2 est un chronographe roue à colonnes hors du commun, sans poussoirs mais à déclenchement vertical (on appuie à 12 h ou à 6 h pour lancer le chronographe).
Au-delà de l’exploit technique, on peut saluer la (relative) audace marketing : même si cette montre ne sera réalisée qu’en série ultra-limitée de quelques pièces (ne serait-ce qu’en raison de la rareté de la DBS elle-même), elle pose un premier jalon vers la réconciliation de l’électronique et de la haute mécanique.
Premiers jalons qui sera suivi d’autres avancées, parce qu’on ne voit pas pourquoi les manufactures traditionnelles refuseraient d’intégrer dans leurs montres des fonctionnalités électroniques, considérées comme « bas de gamme » et synonymes d’un high-tech qui avait failli achever les montres mécaniques au début des années quatre-vingt.
Certes, l’électronique horlogère n’est pas synonyme de « haut de gamme », hormis quelques exceptions comme les propositions de TAG Heuer (MicroTimer, Monaco SixtyNine) ou ce que faisait Ventura. Il ne faut cependant pas considérer toute l’électronique comme dégradante : les amateurs de belles montres sont également des amateurs de iPhone ou de iPod. Les plus prestigieuses voitures de sport intègrent aujourd’hui une dimension électronique qui ne choque pas les plus puristes des admirateurs de l’horlogerie traditionnelle.
On peut, aujourd’hui, marier des mouvements purement mécaniques à des fonctionnalités électroniques annexes : le tout est de ne pas mélanger les genres et de faire en sorte que ça reste invisible (si possible sans pile). HD3 a déjà travaillé dans ce sens. Jaeger-LeCoultre ose insister, en ajoutant à son audace celle du luxe associé à la DBS d’Aston Martin.
Franchir cette frontière, c’est s’ouvrir d’immenses champs créatifs. Qu’on songe ici seulement aux possibilités d’éclairer les mouvements de l’intérieur avec des LED alimentées par les mouvements du poignet…
Ce n’est qu’un début ! |