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Les clients russes devraient pouvoir expédier leurs montres à réparer en Suisse sans devoir payer des droits de douane, alors qu'ils doivent s'acquitter d'une taxe de réimportation de 20% en renvoyant leurs montres à réparer en Suisse...
Visite de Doris Leuthard en Russie: inflation au menu
Les Russes se soucient, à l'instar des Suisses, de l'envolée des prix, a constaté mardi à Moscou Doris Leuthard au deuxième jour de sa visite en Russie. L'état des réformes figurait aussi au menu de sa rencontre avec le vice-ministre des finances Dimitri Pankin.
"L'inflation constitue pour nous le problème le plus important. Notre but pour cette année est un taux de 10,5%", a indiqué Dimitri Pankin. Le renchérissement avait déjà atteint 8,5% à la fin mai. Il a souligné la difficulté de contenir un phénomène alimenté par la flambée des prix des matières premières, pétrole en tête.
L'an dernier, la Russie avait déjà raté son objectif annuel d'inflation, fixé alors à 8%. Sous l'effet de la hausse des prix pétroliers, elle a finalement affiché un taux de 12%, alors qu'en 2006 elle avait pour la première fois depuis longtemps présenté un taux à un chiffre seulement.
Producteur d'or noir, la Russie profite tout de même du phénomène avec des recettes qui augmentent pour les caisses de l'Etat. "Cela suscite la convoitise de chaque ministre qui veut dépenser davantage d'argent", a noté Dimitri Pankin, qui de son côté s'attache à maîtriser au mieux le budget du ménage russe.
En réponse, Doris Leuthard a expliqué que la Suisse recourait désormais à un frein à l'endettement pour contenir ses dépenses. Au chapitre de l'inflation, la ministre de l'économie a relevé qu'elle était également une source d'inquiétude, avec un taux en rythme annuel de 2,9% en mai-juin, à son plus haut niveau depuis quinze ans.
Pour le gouvernement helvétique, il importe de limiter le taux de renchérissement dans une fourchette comprise entre 2 et 2,5%, a-t-elle ajouté. Pour mémoire, la Banque nationale suisse (BNS) vise un taux inférieur à 2% pour remplir sa mission principale consistant à garantir la stabilité des prix dans le pays.
L'horlogerie a par ailleurs figuré au sommaire des discussions. Le secteur demande notamment que les clients russes puissent expédier leurs montres à réparer en Suisse sans devoir payer des droits de douane, a relevé Jean-Daniel Pasche, président de la Fédération de l'industrie horlogère suisse (FH).
Par exemple, il faut s'acquitter d'une taxe de réimportation de 20% lorsque l'on envoie son garde-temps à réparer en Suisse. Et souvent, cette façon de faire est inévitable dans la mesure où les montres les plus compliquées ne sont pas susceptibles d'être révisées dans tous les pays du monde.
Romandie News
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