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Vidéo TAG Heuer Meridiist
Catégorie « Montres Homme » : TAG Heuer Meridiist. Il s’agit du téléphone lancé ce printemps par TAG Heuer et disponible en vitrine dès la rentrée. Un téléphone qu’on pourrait considérer comme une montre de poche style XXIe siècle ?
Si on considère l’« objet » Meridiist comme une montre de poche new look : il propose un affichage bidirectionnel de l’heure, un chronographe au centième de seconde, un compte à rebours, une alarme. Bref, autant de fonctions qui ne dépareraient pas une montre-bracelet.
Si on considère l’« objet » Meridiist comme un téléphone horloger de nouvelle génération : il propose de nombreuses fonctionnalités classiques chez les appareils mobiles (plus quelques autres imaginées par TAG Heuer), mais ses composants sont traités comme ceux d’une montre (même acier 316L, écran inrayable en verre saphir, réserve de marche de 28 jours (hors communication), accoustique aussi soignée que celle d’une répétition minutes, contrôles qualité. On n’est plus dans l’univers de la téléphonie consommable, mais aux frontières de l’horlogerie.
Alors, comment qualifier ce produit hybride ? Tout dépend de l’angle sous lequel on le photographie et du regard qu’on pose sur son design. Tout dépend du point de vue qu’on adopte sur son concept. Rationnel ou émotionnel ? La forme ou le fond ? L’esprit ou la matière ? C’est le verre à moitié plein ou à moitié vide : question d’humeur !
Au final, ce sont les amateurs qui en décideront (une fois que les Meridiist seront livrés), mais TAG Heuer prend une option sur le classement côté « montre de poche du XXIe siècle » en présentant cet « objet » Meridiist dans la catégorie « Montres Homme » du prochain Grand Prix d’horlogerie de Genève. C’est assez gonflé sur le plan de la communication et du marketing, mais c’est en tout cas générateur d’un « court-circuit » intellectuel et d’une disruption qui vont obliger chacun à réfléchir aux futurs métissages de la nouvelle génération horlogère.
Qui croit encore qu’une montre doit avoir des aiguilles ? Qui pense encore qu’une montre n’est qu’un mouvement qui donne l’heure ? Qui a décrété qu’il existait une barrière étanche entre les objets purement horlogers et les autres objets nomades de notre quotidien ?
A l’âge du double tourbillon sans aiguilles (Romain Jerome), du tourbillon sans mouvement (Badollet), du tourbillon vertical à winch (Cabestan) ou du tourbillon tubulaire à tiroir (DeWitt), alors que se multiplient les « machines » horlogères, les affichages digitaux et les concept watches les plus ébourriffantes, les horlogers auraient mauvaise grâce à s’effaroucher d’une « montre de poche » qui aurait la forme d’un téléphone…
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