L'audition des prévenus dans le cadre de l'affaire Ulysse a débuté devant le Tribunal pénal économique de Neuchâtel. Quatre accusés, dont deux patrons, ont été entendus sur leurs rôles respectifs dans deux cas de recel d'or horloger.

L'audition portait sur l'acquisition par l'horloger Jean-Pierre Jaquet de 39,8 kg et 4,3 kg de déchets d'or dérobés par des employés indélicats dans deux manufactures. Le métal précieux, mêlé à d'autres résidus et poussières d'usinage, était destiné à être retraité et transformé à nouveau en or horloger 18 carats.

Le principal intermédiaire dans ce volet de l'affaire a déjà subi plus de trois ans de détention préventive. Il a admis son rôle consistant à récupérer l'or volé pour tenter de le revendre. Selon lui, le patron de l'entreprise de polissage Miranda s'est finalement chargé d'écouler les 39,8 kg en cause.

Ce dernier a admis les faits mais a contesté la quantité. Selon lui, seuls 18 à 20 kg de déchets horlogers ont été revendus finalement à Jean-Pierre Jaquet. Le patron de Miranda a affirmé qu'il n'était pas conscient de la provenance illicite du produit, mais il ne semble pas avoir convaincu le tribunal à ce sujet.

Dans ce second cas, le principal accusé et un deuxième intermédiaire ont contesté la quantité de 4,3 kg, pour la ramener à 3,1 kg. Selon l'acte d'accusation, le produit des ventes présumées à Jean-Pierre Jaquet se monte à respectivement 139 000 francs et 32 000 francs.

La semaine prochaine, le Tribunal pénal économique sur penchera sur deux affaires de brigandage constituant le volet principal de l'affaire Ulysse. La prévention porte sur des quantités présumées de 10 kg et 36 kg d'or fin, dérobé lors de hold-up commis au détriment des entreprises horlogères Rolex et RSM.

SDA-ATS News Service