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L’édition 2007 du Salon International de la Haute Horlogerie ouvre ses portes sur une exposition exceptionnelle qui révèle la magie d’une relation longtemps ignorée ou souvent occultée. Celle de l’horlogerie et de la Femme. Bien plus qu’une dédicace, l’exposition rend à la montre pour dame sa place légitime et émérite, et à la Femme son rôle déterminant en tant qu’inspiratrice, immuable et omniprésente.
De tout temps, la Femme a exercé une discrète mais décisive influence sur le devenir de la montre, laissant son empreinte, timide mais incontestable, au fil des ans et des siècles, sur l’évolution de l’horlogerie, au même titre que sur celle de la mode et, plus largement, de la société.
Autrefois isolée dans sa vocation d’apparat, la montre participait essentiellement à la parure, symbolisant la condition et le statut de son propriétaire. Au XVIIIè siècle, les progrès mécaniques améliorent sensiblement son niveau de précision et mettent en évidence son utilité pratique. Les nouveautés techniques et les complications provoquent un réel engouement chez la gent féminine qui en apprécie la minutie à sa juste valeur.
Le XIXè siècle voit l’éclosion du bracelet-montre. L’Histoire démontre, sans doute aucun, que la montre de poignet a d’abord été conçue pour la Femme, avant d’être adoptée par l’homme. À cette époque, elle reste un objet de mode d’inspiration joaillière, dont la fonctionnalité n’est que secondaire, mais elle marque le début d’un véritable bouleversement dans l’art du porter. Le XXè siècle ouvre la voix à l’émancipation féminine et avec elle, au foisonnement des modes et des arts. La montre-bracelet devient légion. L’euphorie créatrice et les innovations gagnent l’horlogerie, révolutionnant tour à tour l’esthétique et la technique, permettant une grande variété des genres et des fonctionnalités.
Aujourd’hui, la montre féminine est à l’image de la Femme, plurielle et mouvante. Mécanique ou à quartz, montre bijou, montre simple ou à complications, voire montre d’homme, elle reflète les innombrables facettes et l’éclectisme des goûts de la Femme, qui souhaite selon les circonstances pouvoir porter une montre horlogère, sportive ou fantaisie. En témoignent les 55 pièces contemporaines mises en scène par Dominique Fléchon et provenant des collections des marques exposant au Salon.
Trois univers, enrichis de portraits de femmes, réalisés par des artistes de renom de l’Agence Magnum, illustrent le théâtre d’un voyage sociologique au gré de la sensibilité féminine. Trois actes, Belles du monde, Belles de jour, Belles de nuit, qui invitent à la découverte d’espaces où l’horlogerie du XXIè siècle se fait miroir de la nature féminine, expression de son imaginaire, reflet de son tempérament.
Cette exposition est complétée par un ouvrage bilingue français-anglais conçu par M. Franco Cologni, M. Dominique Fléchon et Mme Suzanne Tise-Isoré offert aux visiteurs de l’exposition, et disponible au Club de la Presse. |