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Une nouveauté de cette rentrée commence à beaucoup agiter le microcosme : la nouvelle Horological Machine de Max Busser. Etat-civil provisoire : MB&F HM3.
Pourquoi ces questions sur une montre et une marque plutôt confidentielle ?
Première réponse par la conjoncture. Cette rentrée 2008 est particulièrement pauvre en nouveautés, toutes les marques gardant sous le coude leurs meilleures pièces en vue des salons, qui vont courir cette année sur quatre mois. Chacun comprend bien que ce qui sera montré à Genève sera repoussé dans l’ombre par ce qui sera présenté à Bâle. D’où la présence à Genève, dans les parages du SIHH, d’une quarantaine de marques normalement abonnées à Baselworld, qui n’en présenteront pas moins à Genève qui des « premières mondiales », qui des « breaking news », qui des « nouveaux ateliers » ou une « nouvelle manufacture », histoire d’occuper le terrain.
Soit, si on fait les comptes, une bonne soixantaine de marques sur l’étroite scène genevoise : ce n’est plus du « parasitage » du SIHH, mais l’institution de facto d’un pôle de haute horlogerie qui devrait conduire Baselworld autant que le SIHH à réfléchir à leur évolution.
Du coup, on va remarquer les maisons qui ne seront officiellement représentées ni à Genève, ni à Bâle. A ce jour, seules trois ont osé : Richard Mille, De Bethune et MB&F. Est-ce un hasard si ces trois marques sont trois des leaders de la nouvelle révolution horlogère et trois des marques qui influencent le plus l’industrie ?
Seconde réponse par la curiosité que peut susciter toute nouvelle proposition d'un Max Busser, plus que jamais chef de file de la nouvelle génération des créateurs horlogers. Il a déjà donné dans le « huit horizontal en cuvette » (HM 1), puis dans « parallépipède à double hublot » (HM 2). On ne l’imagine pas dans le rond à trois aiguilles, le simple carré ou le classique tonneau. Chacun se demande donc quel nouveau lapin il va sortir de son chapeau.
Contrairement aux lancements des modèles précédents déjà livrés et vendus, par parenthèse, à plus de 130 exemplaires], nous n’aurons pas droit au teasing, qui consistait à offrir des « exclusivités » (simultanées !) à une bonne vingtaine de médias horlogers à travers le monde, avec tout ce que cela comporte d’embargos non respectés sur Internet et de frustrations chez les exclus. Depuis, la formule du teasing a été trop excessivement imitée par d’autres marques et trop banalisée pour avoir encore du sens : Max Busser en prend acte avec un lancement gradué.
Nous avons eu une première image en juillet et nous aurons une avant-première presse à la mi-octobre, avec une présentation officielle début 2009, pas forcément pendant le SIHH.
D’où les spéculations sur cette « troisième machine », dont la forme s’annonce innovante
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