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Affaire Ulysse: quasi acquittement demandé
 
Le 01-10-2008

L'avocat de Jean-Pierre Jaquet a demandé mardi le quasi acquittement de son client devant le Tribunal pénal économique de Neuchâtel. Il a réfuté la plupart des charges pesant contre l'horloger chaux-de-fonnier dans le cadre de l'affaire Ulysse.

L'instruction de l'affaire Ulysse, qui porte sur des vols d'or horloger et des trafics de montres volées ou contrefaites, a été menée uniquement à charge contre Jean-Pierre Jaquet, a indiqué son avocat Me Fredy Rumo, lors d'une plaidoirie de quatre heures.
Selon lui, les preuves de la culpabilité de son client sont minces. "Une peine correspondant à la détention préventive déjà subie (14 mois) est un maximum", a déclaré devant le tribunal Me Fredy Rumo.
"Trop grosse peine demandée"
L'avocat a relevé que sa propre appréciation du cas de son client le plaçait à une "distance sidérale" des 5 à 7 ans de réclusion ferme requis vendredi dernier par le Ministère public. Le défenseur de l'horloger a invoqué la bonne foi de son client lors de l'acquisition par ce dernier de 17 à 20 kg d'or horloger provenant de déchets d'usinage volés.

De même, Jean-Pierre Jaquet ne pouvait pas se douter de l'origine douteuse de montres de marque ou de contrefaçons achetées en diverses circonstances. Concernant les chefs d'accusation les plus graves, à savoir les deux brigandages commis aux dépens des sociétés Rolex et RSM, Me Fredy Rumo a souligné qu'il n'existait aucune preuve du rôle d'instigateur prêté à son client.

En outre, les preuves du recel des 35 kg d'or dérobés chez RSM sont tout aussi inexistantes. A ce sujet, l'avocat s'est employé à démontrer que les actes reprochés à son client reposaient uniquement sur les témoignages invérifiables du principal accusé de l'affaire Ulysse.
Délits de faible gravité
S'agissant des malversations financières prêtées à Jean-Pierre Jaquet, l'avocat les a imputées à de "mauvaises habitudes peu orthodoxes". Me Fredy Rumo a rappelé à ce sujet le passé de son client, éduqué dans une roulotte de vannier, avant de devenir antiquaire puis horloger. Selon l'avocat, les fausses factures rédigées par Jean-Pierre Jaquet constituent des délits de peu de gravité. Ni les sociétés de son client ni l'Etat n'ont été lésés en l'espèce.

Dans la matinée, le mandataire de l'ancien patron de l'entreprise de polissage Miranda a également demandé au tribunal de ne pas prolonger la peine de 556 jours de détention préventive déjà subie. L'avocat a écarté toute complicité de son client dans les deux cas de brigandage.

"Connaître l'intention délictueuse ne fait pas de mon client un complice pour autant", a déclaré le défenseur, à propos du braquage d'un fourgon de Rolex devant l'usine de polissage. L'avocat a estimé que son client, qui a déjà perdu son usine et sa réputation dans l'affaire, avait été déjà largement sanctionné.


TSR

 



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