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C’est vraiment la rentrée horlogère : en Suisse, la machine à rumeurs est repartie à fond.
C’est à prendre ou à laisser…


* Du côté de chez Villemont, l’arrivée dans l’entreprise (dès ce matin) de Jacques-Philippe Auriol comme auditeur consultant mandaté par Valley Road, alimente les rumeurs de rachat par un grand groupe genevois. Suivez mon regard, avec d'autant plus d'insistance que le même Jacques-Philippe Auriol avait été mandaté par le groupe... Richemont pour faire à peu près le même travail chez Roger Dubuis ! Peut-être ne s’agit-il que d’un banal audit de due diligence, pour éventuellement reformater la situation financière et comptable, en vue d’une éventuelle prise de participation de nouveaux actionnaires. Peut-être s’agit-il d’une révision en profondeur, avant l’entrée en piste d’un nouvel actionnaire de référence (le capital est aujourd’hui réparti entre plusieurs actionnaires, dont l’équipe dirigeante à hauteur de 20 %)…

* Du côté de chez DeWitt (Genève), une récente « charrette » vient de débarquer Claude-Daniel Proellochs Jr (responsable commercial) et Pascal Brandt (responsable de la communication), plus quelques autres. Ce qui annonce une restructuration de la manufacture par Jérôme DeWitt et sa famille…

* Du côté de chez Louis Vuitton, une rumeur persistante fait état du retour de la marque de luxe comme chronométreur officiel et partenaire de référence de l’America’s Cup. Louis Vuitton avait annoncé son retrait en 2007, après vingt-quatre années de partenariat. Dans les bases de la Cup, à Valence (Espagne), ce retour est devenu le principal sujet de conversation : en faisant abstraction des actuelles chicaneries juridiques qui parasitent l’America’s Cup à cause du bras-de-fer engagé entre Alinghi et BMW Oracle, Louis Vuitton pourrait même reprendre en main toute la course, en organisant une sorte de pré-compétition entre les challengers, dans le goût des précédentes Louis Vuitton Cups. Et, à Valence, personne ne semble opposé à cette initiative, qui ferait souffler un peu d’air frais sur une compétition enlisée dans ses querelles dans les prétoires newyorkais…

* Du côté de chez Peace Mark, à Hong Kong, on évoque de plus en plus nettement l’hypothèse d’un rachat du réseau Sincere par ses anciens propriétaires (ceux qui avaient vendu au prix fort à Peace Mark, creusant un peu plus la dette de ce groupe et déclenchant ainsi le réflexe de peur de ses créanciers). Sincere étant provisoirement à l’abri de la déconfiture financière de Peace Mark, seuls ces anciens propriétaires (dont Tay Liam Wee, qui avait retiré 122 millions d’euros, soit 195 millions de francs suisses) ont à la fois assez de cash et une bonne connaissance de l’entreprise pour la remettre rapidement sur les rails : comme il est évident que ces repreneurs feront une excellente affaire, en rachetant beaucoup moins cher ce qu’ils avaient vendu très cher, on entend de nouvelles rumeurs de « combines » et de « prises d’intérêt illégal » concernant le management de Peace Mark…


* En revanche, toujours aucune nouvelle digne de ce nom de ce que va devenir le réseau Peace Mark en Europe, où les Hongkongais avaient procédé à un certain nombre de rachats (Yema, Japy, etc.) et de créations de marques en licence (Fiorucci, Vuarnet, etc.). Les liquidateurs provisoires nommés à Hong Kong ne sont pas forcément pressés de liquider des positions non stratégiques, mais qui ne sont pas (trop) déficitaires...