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PEACE MARK : on y est presque !
 
Le 14-10-2008
de Business Montres & Joaillerie

Comme révélé par Business Montres dès le lundi 29 septembre, l’affaire Peace Mark est quasiment réglée :
un milliardaire chinois prend le contrôle des actifs de prestige du groupe.


Ce sera donc Cheng Yu-tung (ci-dessus), qui dirige l'empire Chow Tai Fook, conglomerat très actif dans la joaillerie et dans l’immobilier local (on lui prête 5 milliards de dollars HK de chiffre d'affaires) : l’information était en filigrane dans Business Montres (voir « Le 360° du lundi » du 29 septembre dernier et celui d’hier), mais le nom n’était pas encore publiable, Peace Mark étant toujours sous la surveillance des autorités boursières de Hong Kong et, surtout, Cheng Yu-tung n’ayant pas encore signé.

L’accord reste actuellement suspendu à l’agrément de la Cour suprême de Hong Kong, mais Cheng Yu-tun rachèterait pour 76 millions d’euros (117 millions de francs suisses) uniquement la partie « luxe » du groupe Peace Mark (contrairement aux informations de Business Montres, qui, sur ce détail, faisait état d’un respect de l'ancien périmètre).

En plus des boutiques de luxe du réseau Peace Mark en Chine, Cheng Yu-tun mettrait la main sur la marque Sea-Gull (mécaniques de haute horlogerie) et sur Milus (marque Swiss Made).

D’après ce qu’il est possible de savoir à propos de cet accord encore provisoire, le « chevalier blanc » aurait décliné l’offre de reprendre les six usines de Peace Mark dans la région de Shenzhen et de Shanghai, ainsi que les réseaux de boutiques de montres grand public (notamment TimeZone et EEC).

D'autres sources affirment cependant que les négociations ne sont pas closes au sujet de ces usines et de ces réseaux de boutiques. D'une part, parce que Cheng Yu-tung a déposé son offre en son nom (sur ses fonds personnels) et non par le biais de son entreprise, ce qui lui offre plus de souplesse pour faire évoluer la négociation. D'autre part, parce qu'il y a une vraie cohérence à tenir dans la même main les usines qui fabriquent les montres de mode China Made qui se vendent dans le monde entier et les chaînes de boutique qui les écoulent en Grande Chine...

Le sort de Sincere reste incertain, l’administration provisoire de ce réseau commercial (localement essentiel pour l’industrie horlogère suisse) restant l’option privilégiée par les « liquidateurs » et les banques créancières du groupe.

Même si les affaires chinoises sont toujours subtilement embrouillées, il est assez évident que Cheng Yu-tung n'est pas considéré comme un ennemi de l'ancienne direction de Peace Mark, dont les managers n'ont donc pas perdu la face.

Le fait qu'il soit du métier (même s'il est dans la joaillerie) et qu'il soit un vrai self made man (il a fini par racheter la maison où il était entré à l'âge de 13 ans) permet également de lui prêter des sentiments bienveillants à l'égard de la stratégie de montée en gamme affichée du temps de la spendeur de Peace Mark, ce que confirme son rachat sélectif des seuls éléments de luxe de l'ex-conglomérat Peace Mark.

Pour l'horlogerie suisse, c'est donc un vrai nouveau concurrent qui émerge du champ de ruines hongkongais. Et un concurrent d'autant plus fort qu'il est adossé, non pas à une montagne de dettes comme Peace Mark, mais à une maison aussi prospère que Chow Tai Fook, qui, localement, taille déjà des croupières aux marques de joaillerie européennes...

Sans être officiellement confirmé par le groupe, la nouvelle de la reprise en main de Peace Mark par la troisième fortune de Hong Kong fait quand même l'objet de multiples commentaires dans la presse locale de ces jours-ci.
Côté presse suisse, où la mort définitive de Peace Mark évait été prématurément annoncée, L'Agefi, par la plume de l'excellent Stéphane Gachet, est pour l'instant le seul média à annoncer l'arrivée aux commandes du patron de Chow Tai Fook.

 



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