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Nommé CFO à la suite du putsch anti-Patrizzi, David Smith avait remplacé Mark Schumacher à la direction financière d’Antiquorum et il avait donc instruit une partie du dossier à charge contre Osvaldo Patrizzi.

Très bien informé des dessous pas toujours reluisants de l’« affaire Antiquorum », mais pas forcément décidé à suivre Yo Tsukahara dans ses différentes opérations financières et managériales, David Smith avait lui même été débarqué sans ménagements en avril 2008, après huit mois d'expérience. Il s’était refusé, semble-t-il, à endosser des décisions qui relevaient, selon lui, de « manipulations » border line…

On apprend aujourd’hui qu’il assigne son ancien employeur en justice, en lui réclamant 300 000 francs suisses (200 000 euros) de salaires et d’obligations contractuelles impayées. Osvaldo Patrizzi, qui reprend avec délectation cette information sur son blog, chiffre à présent à 13 800 000 francs suisses le montant total des « dettes » d’Antiquorum.
Montant « patrizzien », qui ne prend pas en compte (pour quelle raison ?) différentes autres créances d’Antiquorum, notamment celles qui sont dues aux vendeurs des montres des dernières vacations, avec des montants qui peuvent aller jusqu’à 5 000 000 de dollars pour le « marquis espagnol » qui avait dispersé sa collection de montres quasi-neuves au printemps…

Sur un plan strictement comptable, tout va se jouer sur le succès de la prochaine vente d’Antiquorum à New York, la première grande vente de montres d’après le krach financier : ou bien la vente est un succès [bien composé, le catalogue est alléchant] et Bob Maron, le nouveau président, dispose de la trésorerie qui lui permettra de « joindre les deux bouts » jusqu’aux prochaines dispersions ; ou bien les enchères de montres encaissent de plein fouet les effets de la crise financière mondiale [rien ne permet de l’exclure, ni d’ailleurs de le prédire] et la survie d’Antiquorum se trouvera posée…