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Ressentez-vous la crise économique chez Reuge?
En partie, oui. Nous avons dû procéder à des mesures de chômage partiel pour quelques-uns de nos employés. Nos boîtes à musique appartiennent au monde du luxe. Et celui-ci n’est pas aussi anticyclique qu’on le dit. Deux de nos principaux marchés, la Russie et le Japon, sont touchés par les effets de la crise. Les commandes et les ventes s’en ressentent.
Pouvez-vous lutter contre cette mauvaise conjoncture?
Bien sûr. Nous avons, par exemple, donné un peu plus d’accent à la fabrication de boîtes à musique plus abordables. Les premiers effets positifs de cette mesure se font d’ailleurs sentir. Nous avons aussi accru notre présence sur le marché des cadeaux d’entreprise.
Dans ces temps difficiles, de forte concurrence, un cadeau original peut aider à fidéliser les clients. Nous avons aussi ouvert une petite boutique sur le lieu même de notre production.
Qu’attendez-vous pour 2009?
Ça va probablement être assez difficile. J’imagine que nous allons assister à des départs à la tête de plusieurs entreprises. Tout le monde ou presque est capable de naviguer sur un lac d’huile. Mais quand la tempête se lève, c’est là que se distinguent les vrais navigateurs. Et je crois que notre équipe de Sainte-Croix a ce talent. Nous tiendrons la barre.
PIERRE-YVES FREI
Tribune de Genève |