Recherche avancée
A propos
Emplois

Achat - Vente

Relations d'affaires

Contact
 

Au fait, savez-vous que… ?
 
Le 17-11-2008
de Business Montres & Joaillerie

Quelques nouvelles toutes fraîches et à l’occasion exclusives (si, si, cherchez bien) du front horloger, des marques, des montres et des hommes dont on parle.

••• Chopard lance à Fleurier une nouvelle manufacture de mouvements, sous le nom de Fleurier Ebauches [à ne pas confondre avec la manufacture Chopard L.U.C.]. Il s’agit de mettre en place une unité de production d’ébauches et, à terme, de mouvements de qualité « courante », c’est-à-dire moins haut de gamme que les calibres L.U.C. et surtout plus faciles et plus économiques à produire.
A terme, cinquante personnes devraient travailler dans cette manufacture, dont la production sera par principe réservée à Chopard, pour ses montres de grande série [notamment les Mille Miglia, dont les lignes de fabrication sont sérieusement handicapées pour cause de pénurie en calibres chronographes 7750]. Premier calibre travaillé par Fleurier Ebauches : un chronographe automatique intégré à rotor central, calibre potentiellement « cosqué » dont un mouvement de base sera ultérieurement décliné [pas de nom générique pour cette nouvelle génération de mouvements]. Objectif de cette nouvelle étape dans la verticalisation de Chopard : 20 000 à 25 000 mouvement par an en phase opérationnelle, prévue pour 2010…

••• Hublot confirme et signe dans le football, non plus avec une équipe nationale ou un championnat, mais avec un club anglais, Manchester United. Une voie ouverte par Ebel, qui coache déjà Arsenal sur les stades anglais, en plus d’une belle brochette de clubs européens. Le site de Manchester United propose une version en chinois, en japonais et en coréen : c’est un élément de compréhension de l’importance planétaire du football européen, objet de nombreux paris en Asie. Les groupes de luxe avaient manqué le train du football, mis en branle par Hublot, qui avait soufflé l’Euro 2008 sous le nez du Swatch Group : Jean-Claude Biver remet la balle au centre en confirmant implicitement la bonne stratégie arrêtée par Ebel [révélation de Business Montres du 27 septembre dernier].

••• Rien ne va plus pour Mercury, le pilier russe du luxe horloger. Business Montres le laissait entendre dès le 20 octobre [« Y aurait-il un oursin dans le caviar beluga ? »], mais les nouvelles qui filtrent de Moscou sont de plus en plus alarmantes pour Mercury : on y parle d'un dépôt de bilan, de trésorerie à sec, de salaires impayés et de stocks de montres pour le moins imparfaitement localisés...

••• Les boussoles des experts sont démagnétisées dès qu’on parle d’horlogerie. Dans la Tribune de Genève (29 octobre), qui prend pour argent comptant les prévisions de l’institut bâlois BAK Basel Economics, histoire de ne pas décourager les marques, « En 2009, l´industrie horlogère helvétique continuera de tutoyer les sommets, la cadence des exportations demeurant soutenue. Les carnets de commandes des manufactures restent élevés et les montres de luxe ont toujours la cote. Le secteur devrait ainsi présenter une vive expansion de sa production de quelque 11% cette année et de 7,1% l´an prochain. »

••• Analyse impressionnante d’aplomb, que dément aussitôt un vétéran des guerres du luxe, Franco Cologni (Fondation de la Haute Horlogerie) : « J’ai connu cinq crises dans toute ma carrière. Mais celle qui arrive est différente. Elle sera plus longue et plus douloureuse » (L‘Hebdo, Suisse, 30 octobre, sous le titre « L’horlogerie sera aussi touchée par la crise »).

••• Confirmation de ce pronostic pessimiste par Nellia Nilles, directrice adjointe du Créa (institut de macroéconomie appliquée d’HEC Lausanne), qui ose le mot récession pour 2009 : « Si les pays émergents ont pu jusqu’à présent soutenir l’économie mondiale, ils ne tarderont pas à subir eux aussi les conséquences du fléchissement des activités dans les pays dont ils dépendent. L’économie suisse entrera en récession dès le premier trimestre 2009, avec un fort coup de frein des exportations, d’autant que le franc suisse est en train de retrouver son rôle de monnaie refuge ». Elle ne voit pas de retour à la croissance avec 2010, « et encore » !

••• Jean-Marc Jacot (Parmigiani, Vaucher) se rassure et il parle même de « super-année 2008 » [un propos qui le classera certainement parmi les grands gourous de l’année] : « Il ne faut absolument pas paniquer. Tout ce qui est venu vite peut partir vite. Malheureusement, ce qu'on entend, ce qu'on lit, ce qu'on voit ne donne pas confiance. 2008, par rapport à six ans en arrière, est une super-année. En août, aux Etats-Unis, les gens nous disaient qu'ils avaient fait la meilleure année de leur existence. Les gens achètent quand même », ajoute-t-il en évoquant les collectionneurs (L'Express-L'Impartial, Suisse, 29 octobre)…

••• Les échos qui arrivent des manufactures horlogères ne sont pourtant guère encourageants : chômage technique chez de multiples fournisseurs de composants [la crise est gravissime chez les cadraniers indépendants, qui voient les groupes concentrer leurs commandes sur leurs propres manufactures de cadrans] et même dans les ateliers des marques (chômage technique chez Breitling, notamment, ou encore chez Cartier, qui ainsi « libéré » près de 180 personnes). Officiellement, tout va très bien, Madame la Marquise !

••• Ceux qui auraient encore des doutes sur la « super-année 2008 » découvriront avec bonheur la nouvelle tendance commerciale de fin d'année : une célèbre manufacture de la vallée de Joux accorde dix points de marge supplémentaire aux détaillants qui accepteront de passer commande avant la fin de l'année. Et il s'agit d'une marque connue, riche d'une icône horlogère qui était jusqu'ici considérée une locomotive commerciale absolue !

ET AUSSI…

••• La crise est une bonne nouvelle pour les crocodiles thaïlandais : les commandes de peaux de « crocodiles siamois » (une espèce locale, très prisée des tanneries européennes et des manufactures de montres) ont diminué de moitié dans les fermes installées le long du Mékong. La fin d’une hécatombe…

••• Les chercheurs du Laboratoire de géophysique du Carnegie Institute (Etats-Unis) en veulent-ils à la place Vendôme ? Ils viennent de mettre au point de nouvelles techniques de fabrication des « diamants de culture », pour en améliorer l’éclat, la couleur et surtout les propriétés mécaniques. La cuisson basse pression-haute température permet d’aller très vite dans l’obtention de ces diamants, et surtout de les doter de couleurs somptueuses, notamment dans la palette des roses [la plus appréciée des femmes]. D’après les experts, le résultat est saisissant…

 



Copyright © 2006 - 2024 SOJH® All Rights Reserved

Indexé sous  WebC-I® - Réalisation Events World Time