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Le 19e Salon International de la haute horlogerie a fermé ses portes vendredi soir à Genève sur un bilan "moins pire que prévu", avec une fréquentation en baisse de 20%. En pleine euphorie horlogère, la précédente édition avait accueilli 14'000 visiteurs.
"On est dans la fourchette fixée en terme de fréquentation, avec moins de personnes par point de vente", a indiqué, Fabienne Lupo, directrice du SIHH. "Comme attendu, les principaux détaillants étaint là. Mais la baisse a tout de même été sensible pour les Eats-Unis, le Japon et la Chine", a-t-elle précisé.
La crise économique a fini par atteindre l'horlogerie avec une baisse de 15% des exportations en novembre -dans l'attente des chiffres de décembre qui seront publiés en février-, n'épargnant pas le segment de haute horlogerie. Les mauvaises nouvelles sur l'emploi et les rumeurs de licenciements ont circulé tout au long du SIHH, annonçant des jours plus difficles pour le secteur.
"Le salon s'est révélé plus sélectif et confortable pour travailler", a constaté Mme Lupo, relayant les propros des marques et de la presse internationale. La restaurationa, elle aussi, été nettement moins sous pression par rapport aux précédentes éditions.
Quant aux hôteliers genevois, ils ont pris la tenue de cet événement en janvier, mois moins prisé des touristes, comme une bénédiction. Jusqu'ici la manifestation avait lieu en avril, dans la foulée de Baselworld.
Plusieurs éléments ont pesé sur la fréquentation du SIHH, au premier rang desquels figure la tourmente qui a secoué le monde à l'automne, relayée par la fraude Madoff en décembre. L'agenda, qui n'est plus en concomittance avec Baselworld et le Nouvel An chinois -pris comme prétexte pour ne pas faire le déplacement, plutôt que d'invoquer la crise-, ont aussi eu un impact sur les chiffres.
Le Matin |