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Le Salon de la haute horlogerie de Genève (SIHH) vient de fermer ses portes. Pour la première fois, l’événement s’est déroulé en janvier au lieu du traditionnel mois d’avril. Certains ont voulu y voir une volonté de se démarquer de la Foire de Bâle. Réponse des exposants de Baselworld, dont Nicolas Hayek, patriarche du Swatch Group: une soixantaine de marques ont organisé des événements parallèles dans Genève. De quoi susciter la grogne du SIHH.
B: Avez-vous parasité le SIHH?
NH: Le Swatch Group représente 47% de l’horlogerie suisse et presque 65% de sa production de mouvements mécaniques. Genève est un des berceaux de cette industrie, c’est pourquoi Breguet, Blancpain, Swatch, Omega et les autres marques du groupe y font des événements toute l’année. Les marques qui exposent au SIHH courent après nos mouvements et se fournissent en majeure partie chez nous. Elles nous supplient – avec Rolex, Patek Philippe entre autres marques prestigieuses – de venir à Genève.
Quel est votre état d’esprit dans cette période de crise?
Ce n’est pas la première et il y en aura d’autres. L’horlogerie suisse n’est atteinte que d’une très forte grippe.
Qui s’en sortira?
Ceux qui sortiront de la crise actuelle sont les vrais horlogers, les vraies marques horlogères établies, les vrais producteurs de montres.
Des détaillants en difficulté cassent les prix pour avoir du cash. Etes-vous concerné?
Les responsables sont les compagnies horlogères qui ont bourré les détaillants de produits les années passées pour leur vendre plus de montres que souhaité. Nous ne pratiquons jamais de forcing qui mènent au discount et nous maîtrisons nos stocks, ce qui nous préserve de ce genre de dérive. HB]
[Bilan |